Une entreprise assez renommée a recruté pour les besoins de ses services de ventes dans un magasin situé dans une banlieue nord ouest de la capitale un vendeur expérimenté, un ancien commerçant connaissant parfaitement les méthodes de travail qui régissent les relations inter service dans les entreprises à grands chiffres d'affaires. Il a donc pris en charge la gestion du magasin en question et s'est conformé aux méthodes utilisées à savoir qu'il rédigeait les bons de commande de la marchandise et remettait à chaque réception de stock les reçus nécessaires afin de permettre à la Direction financière et comptable d'effectuer les inventaires nécessaires. Il y avait un service qui contrôlait les recettes une fois par mois. Aussi un inventaire général est effectué tous les trois mois afin de préparer le bilan annuel de la société. C'est au cours des mois de juillet et septembre de l'année 2007 et à la suite de plusieurs contrôles et inventaires effectués que les responsables de l'entreprise ont découvert un manque flagrant dans les recettes du magasin ayant atteint les 90.000 Dinars. Interrogé, le responsable du magasin a expliqué qu'il a effectué plusieurs ventes à des clients réguliers, seulement il n'a pas pu présenter les bons de livraison ainsi que les reconnaissances de dettes de ces clients. Puis sans crier gare, ils'est éclipsé et n'a plus donner signe de vie. Les responsables de la société l'ont prié de se présenter afin de prouver son honnêteté et essayer d'entrer en contact avec les gens qu'il a cités pour diminuer au moins l'importance du déficit. Il n'a pas daigné répondre à cette invitation. C'est ainsi que la société s'est trouvée dans l'obligation de déposer par son responsable des affaires juridiques une plainte contre le gérant du magasin et l'ont accusé d'abus de confiance et détournement de fonds de la société à son propre compte. Pour les besoins de l'enquête, le juge d'instruction a engagé un expert comptable afin de déterminer avec exactitude les sommes détournées. Son rapport a établi qu'au vu des pièces comptables qui ont été mises à sa disposition, il a décelé un manque dans les recettes du magasin des mois de juillet et septembre 2009 atteignant la somme de 5000 dinars. L'inculpé dans cette affaire n'a pu être arrêté à ce jour. L'affaire a été traitée dernièrement devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. L'accusé a été jugé et condamné par défaut à cinq ans de prison ferme avec exécution immédiate.