La Tunisie a une longue tradition progressiste à l'égard des droits octroyés aux femmes. Le Code du Statut personnel promulgué en 1956 a contribué d'une manière signifiante à rehausser le statut des femmes dans la société tunisienne en abolissant la polygamie, en exigeant un consentement mutuel pour le mariage et en mettant en place une procédure judiciaire dans le cas du divorce. Les amendements apportés au Code en 1993 ont garanti davantage les droits sociaux et économiques des femmes tunisiennes. En outre, ces amendements sont spécifiquement adressés à la violence basée sur le genre. La Tunisie poursuit sa politique de leader dans son effort engrangé pour faire avancer le statut des femmes par la nomination d'une candidate très qualifiée pour le nouveau poste de sous secrétaire général des Nations Unies chargée des affaires de la femme et en Présidant l'Organisation de la Femmes Arabe (OFA), des actions qui montrent davantage la place privilégiée accordée aux femmes tunisiennes par leur pays. Toutefois, la violence à l'égard de la femme continue à affecter chaque nation sur terre. La violence basée sur le genre est une pandémie globale qui va au-delà de toute frontière ethnique, raciale, religieuse, économique et éducative. Elle peut menacer les femmes et les filles à n'importe quel stade de leur vie – de l'infanticide, à l'accès inadéquat à l'éducation, à la santé et la nutrition, en passant par le mariage des enfants, le trafic humain, les crimes soit disant « d'honneur », les meurtres de dot, la violence domestique, le viol, la négligence et la marginalisation des veuves. La violence sexuelle et le viol prolongent davantage le cycle des conflits et ravagent des communautés entières détruisant ainsi la texture même de la société. Cette année, nous évoquons de nouveau les “16 Jours d'Activisme contre la Violence basée sur le Genre,” qui commencent le 25 novembre avec la Journée Internationale pour l'Elimination de la Violence contre les Femmes et s'achèvent le 10 décembre juste avec la Journée Internationale des Droits de l'Homme. Les Etats-Unis d'Amérique, la Tunisie et la communauté internationale se sont joint pour exhorter l'élimination de la violence contre les femmes. Nous devons redresser le statut en bas de l'échelle des femmes et des filles à travers le monde qui les rend sous estimées et vulnérables. Nous devons faire face à l'impunité qui trop souvent laisse les auteurs flagrants en liberté. En outre, nous devons soutenir l'inclusion des hommes et des enfants dans la lutte contre la violence et le changement des attitudes du genre masculin. Enfin, nous devons promouvoir et mettre l'accent sur les programmes qui sont déjà en place. Cette année, les 16 Jours d'Activisme contre la Violence basée sur le Genre seront suivis immédiatement par le 10éme anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les Femmes, la Paix et la sécurité. Cette résolution vise à considérer les femmes non seulement comme des victimes de violence mais aussi comme des agents de paix et de réconciliation. Le seul moyen pour réaliser ces objectifs, c'est en réduisant le nombre de conflits à travers le monde, d'éliminer le viol comme arme de guerre, de combattre la culture d'impunité eu égard à la violence sexuelle et de bâtir une paix durable est de compter sur les contributions des femmes et des hommes dans chaque aspect du processus de paix et de maintien de la paix. La stratégie de la sécurité nationale du président Obama reflète ceci lorsqu'il a déclaré que « les pays sont beaucoup plus pacifiques et prospères lorsque les femmes jouissent de leurs pleins droits et d'opportunités équitables. Lorsque ces droits et opportunités leur sont niés, les pays ne peuvent se développer.” Attribuer le droit économique aux femmes est aussi une partie intégrale à toute approche soutenue pour éradiquer la violence contre les femmes. Des études ont prouvé que les femmes qui maitrisent leurs propres ressources sont moins susceptibles d'être victime à cause de leur genre. Ces 16 jours sont une occasion pour renouveler notre engagement à la libération des femmes du cauchemar de la violence, que les abus aient lieu dans des maisons derrière des portes closes ou en plein air dans des champs de conflits armés. Les pays ne peuvent pas progresser lorsque la moitié de la population est marginalisée et maltraitée et assujettie à une discrimination. Lorsque les femmes sont accordées leurs droits et octroyées leurs droits et l'accès à l'éducation, la santé, l'emploi, et la participation politique, elles sont en mesure d'améliorer les conditions de vie de leurs familles, leurs communautés et leurs nations et agir en tant qu'agent de changement. La Secrétaire d'Etat Clinton l'a récemment bien souligné, “Investir dans le potentiel des femmes et des filles du monde est l'un des moyens les plus fiables pour assurer le progrès global, la stabilité politique pour les femmes – et les hommes – à travers le monde.”