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Bien intégrés, sécurisés et réchauffés par un soleil qui brille partout…
200 mille étrangers ont choisi de vivre en Tunisie
Publié dans Le Temps le 18 - 11 - 2010

Par obligation liée aux activités de leurs entreprises ou par choix de s'installer durablement dans un pays politiquement stable et au climat doux, près de 200 mille étrangers vivent aujourd'hui dans nos murs. Ces expatriés font désormais partie du décor dans le Grand Tunis et dans les villes littorales, où se concentrent l'essentiel des entreprises étrangères implantées en Tunisie et des activités touristiques.
De Bizerte à Sfax, en passant par les coquettes banlieues de la capitale (Carthage, Sidi Bou Saïd, La Marsa, Gammarth), le Cap-Bon, Sousse et Mahdia, les autochtones ne s'étonnent plus d'avoir comme voisin de palier un retraité français, un dirigeant allemand d'une entreprise délocalisée, un enseignant italien ou encore un étudiant originaire de l'Afrique subsaharienne. Mohsen Haoual n'a jamais vu autant d'expatriés européens à Hammamet, où il est né il y a 78 ans. « On les voit rêvasser devant les bateaux en rade dans le vieux port, on les croise dans les grandes surfaces commerciales et les cafés, on les côtoie dans les moyens du transport public. Certains d'entre eux s'affairent même dans les souks hebdomadaires et les marchés aux puces», observe-t-il. La Marie de cette station balnéaire très courue par les touristes européens et connue pour avoir servi de lieu de retraite dorée à l'ancien président du conseil italien Bettino Craxi durant les années 90 a recensé plus d'un millier de ressortissants du vieux continent qui ont acquis des résidences pieds dans l'eau.
L'installation des étrangers en Tunisie ne date pas d'aujourd'hui. Au début des années 50 du siècle dernier, l'administration coloniale avait répertorié quelque 255 000 Européens, dont 180 000 Français et 67 000 Italiens, établis dans notre pays. Au lendemain de l'indépendance, la majorité de ces «étrangers de Tunisie» ont préféré regagner leurs pays d'origine dans le sillage de l'adoption de politiques de nationalisation de l'économie et de «tunisification» de l'administration et de l'enseignement.
Depuis le tournant libéral qu'a connu l'économie tunisienne dans les années 70 et son cortège d'afflux des investisseurs étrangers, les rangs des communautés étrangères en Tunisie se sont beaucoup renforcés.
Les Français et les Italiens tiennent le haut du pavé
Les deux principales communautés étrangères établies en Tunisie sont française et italienne. Le nombre des Français installés en Tunisie est passé de 12000 en 1994 à plus de 22 000 aujourd'hui, selon les services consulaires de l'ambassade de France. Près de 60 % des Français sont des commerçants, des hauts cadres ou des chefs d'entreprises. 10% environ exercent des professions «intellectuelles» ou libérales : juristes, médecins, enseignants… etc. Le reste sont des employés, des exploitants agricoles ou encore des retraités. La France est, en effet, le premier partenaire de la Tunisie. Sur les 2664 entreprises étrangères implantées dans nos murs, 1249 sont détenues, en totalité ou en partie par des investisseurs originaires de l'Hexagone. Ces entreprises qui emploient au total 109 mille personnes son autorisées à recruter en partie des cadres français. «Il y a quelques années, alors que je travaillais en tant que sous-traitant dans une entreprise française active en Tunisie, j'ai été amené à faire plusieurs déplacements à Tunis. C'est là que j'ai appris, au hasard des conversations, qu'on allait bientôt y recruter plusieurs expatriés. J'ai immédiatement saisi l'opportunité en allant voir mes responsables et en leur expliquant mon intérêt. J'ai poussé quelques portes entrouvertes et quelques semaines après j'étais embauché en tant qu'expatrié en Tunisie», raconte Pierre, haut cadre dans une société française ayant pignon sur rue à Tunis.
Le consulat d'Italie estime, quant à lui, le nombre des ressortissants de «la Botte » expatriés en Tunisie à environ 3000 personnes. La plupart de ces personnes travaillent au sein des 704 entreprises italiennes opérant notamment dans le secteur du textile et de l'énergie.
Les autres communautés européennes installées en Tunisie sont beaucoup moins importantes que celles françaises et italiennes. On compte, en effet, un millier d'Allemands, 800 Britanniques et quelque 380 Espagnols.
En plus des Européens, dont le nombre total s'élève à plus de 35 mille résidents, la Tunisie compte plusieurs dizaines de milliers d'expatriés originaires des pays arabes. On dénombre également près de cinq mille ressortissants de l'Afrique subsaharienne, dont environ 1300 employés de la Banque Africaine de Développement (BAD), qui s'est installée à Tunis depuis 2003.
Le nombre total des étrangers résidents en Tunisie avoisine les 200 mille personnes, selon les estimations du ministère de l'Intérieur et du développement local.
Sécurité, ouverture et tolérance
Très cosmopolites, les communautés étrangères en Tunisie se sentent souvent chez eux. Ils ont généralement leurs écoles comme les onze établissements scolaires français et l'école américaine de La Marsa. Les expatriés disposent également d'associations où ils peuvent se retrouver. Outre les antennes tunisiennes de l'Association démocratique des Français de l'étranger (ADFE) et l'Union des Français de l'étranger (UFE), les Français bénéficient aussi des services du club Tunis Accueil, dont l'objectif premier est d'accueillir dans les meilleures conditions les nouveaux arrivants sur le sol tunisien et de les aider à s'intégrer rapidement à la vie locale.
Les Italiens, qui disposent aussi de leurs propres établissements scolaires, sont également parfaitement encadrés par des associations comme la société culturelle Dante Alighieri, le Club du cercle italien, et le Comité des Italiennes mariées à des Tunisiens.
Les autres communautés recourent souvent aux services de trois sociétés de services spécialisées dans l'assistance et les solutions administratives pour les expatriés. « Nous prenons en charge toutes les démarches nécessaires pour aider les personnes souhaitant créer une entreprise en Tunisie ou s'y installer à titre privé. Cela va de la paperasse et des formalités juridiques aux loyers et à la scolarisation des enfants. Nous leurs évitons ainsi les multiples allers et retours et des pertes de temps », précise Mme Rachida Arafoui, fondatrice de la société Expat Solutions, pionnière dans ce domaine.
Les «lourdeurs administratives» constituent, en effet, l'un des rares griefs des expatriés. «A l'arrivée, il faut bien sûr chercher un appartement, mais le plus compliqué reste d'effectuer les démarches administratives… Après de nombreuses navettes auprès des administrations, on obtient des informations qui sont très variables et pas toujours fiables», déplore un ingénieur belge installé à Hammamet. Et d'ajouter: « Il ne faut pas quand même exagérer. Mises à part ces lourdeurs administratives, je suis pleinement satisfait du climat de sécurité qui prévaut en Tunisie et de l'ouverture d'esprit dont font preuve les habitants de ce beau pays ». Même son de cloche chez Christene Heavens, chef d'une entreprise anglaise implantée à Bizerte : «Les Tunisiens sont ouverts à la discussion, au dialogue. Il est relativement facile de confronter avec eux nos différences de points de vue. En résumé, la Tunisie est un pays entre l'Europe et le Moyen Orient, qui est très ouvert sur les autres civilisations»…
W. K.
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Tunis, parmi les dix villes les moins chères du monde pour les expatriés
Tunis figure parmi les dix villes les moins chères du monde pour les expatriés, selon un récent classement réalisé par le cabinet de conseil international Mercer. La capitale tunisienne occupe la 133ème position sur les143 villes concernées par l'enquête réalisée par ce cabinet sur le coût de la vie pour les expatriés sur la base de plusieurs critères dont les prix du logement, des transports de la nourriture, de l'habillement et des loisirs. Cette enquête permet aux entreprises multinationales ainsi qu'aux gouvernements de déterminer les indemnités de compensation accordées à leurs collaborateurs expatriés.
Dans le classement international des villes offrant la meilleure qualité de vie publié en juin dernier par le même cabinet, Tunis arrive au 94ème rang mondial (sur 221 villes au total). Elle devance largement les autres capitales de l'Afrique du Nord : Rabat (112e), Casablanca (121e), Le Caire (126e), Tripoli (167e), Alger (182e) et Nouakchott (214e).
Le coût de la vie en Tunisie est d'autant plus abordable pour les expatriés que ces derniers touchent souvent des rémunérations importantes. Une récente enquête sur les salaires du «top management » (dirigeants de premier rang) des entreprises étrangères implantées en Tunisie a fait ressortir que les salaires de cette catégorie d'expatriés varient en moyenne entre 50.000 et 80.000 euros nets par an sans compter les avantages en nature (logement, voiture, bons d'essence… etc.)
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Le tourisme résidentiel en plein boom
Attirés par un soleil quasi-omniprésent et un faible coût de la vie, «plusieurs centaines» de retraités européens choisissent chaque année la Tunisie comme lieu de résidence. Après avoir connu son âge d'or en Espagne durant les années 80 et 90, le tourisme résidentiel se délocalise depuis quelques années vers la rive sud de la Méditerranée, notamment au Maroc et en Tunisie. Aucune étude permettant de mesurer l'ampleur de ce phénomène n'a été encore réalisée en Tunisie, les professionnels du tourisme estiment le nombre d'Européens possédant des résidences secondaires dans notre pays à plus de «dix mille».
Ce tourisme résidentiel est appelé à connaître un essor fulgurant au cours des prochaines années. Depuis quelques années, les Européens sont, en effet, exemptés de la double imposition. Pour tout retraité européen installé en Tunisie, une déduction fiscale de 80% est systématiquement appliquée sur ses pensions de retraite.
Depuis juillet 2009, l'Etat accorde aux étrangers s'installant en Tunisie une franchise douanière quasi-totale sur les biens matériels qu'ils importent (véhicule, bateau de plaisance, mobilier, etc…).
Une nouvelle législation sur la propriété immobilière a également permis de supprimer l'autorisation du gouverneur pour l'achat de logements ou de locaux dans les zones touristiques ou industrielles.


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