Décidément, la chance semble être dans le camp des Etoilés cette année ! Les footballeurs ont réussis à décrocher le titre tant convoité de champion, après 10 ans de disette et les basketteurs viennent de rompre avec le signe indien qui les a privés du sacre 26 ans durant. Les premiers étaient d'ailleurs nombreux dans la salle de Sousse pour encourager leurs pairs. Ainsi les Ben Fraj, Nafkha, Chermiti se faisaient un point d'honneur à pousser les leurs vers la consécration finale. Quelques volleyeurs dont Tarek Samari et Nourreddine Hfaïedh ont pris place dans la tribune d'honneur en compagnie de toute l'équipe de handball qui jouait en lever de rideau. Un public nombreux a aussi poussé les Etoilés à aller de l'avant pour se défaire de Nabeuliens costauds et déterminés à contraindre leurs vis-à-vis à une belle qui les ramènerait à Nabeul. Les supporters des " Potiers " s'étaient déplacés en masse pour aider leurs favoris à réaliser cet objectif. D'ailleurs l'entame du match était très crispée et la défense individuelle des deux formations était agressive. La recrue américaine, Simon Hagley était au marquage sur Majdi Malaâoui. Ce dernier se transformait assez souvent en joueur extérieur pour faire sortir le géant et dégager la bouteille pour ses coéquipiers. On assistait alors à un jeu placé avec beaucoup de circulation de la balle des deux côtés, les deux formations voulant assurer. En attaque les étoilés faisaient parvenir la balle à leur pivot américain qui dominait largement les défenseurs nabeuliens malgré les prises à deux sur lui. Les hôtes comptaient plus sur le jeu extérieur et étaient très mobiles. Le premier quart temps se soldait par un score serré (20-21). L'entrée de Nadari, l'organisateur dynamique et entreprenant de l'E.S.S donnait du sang nouveau et de l'agressivité offensive aux locaux. Radhouane Ben Slimane, bien gardé par Amin Rzig en première période, se libérait en seconde et sonnait la charge. Il permettait, ainsi aux siens de prendre un peu d'air à 3' de la mi-temps (34-24). Les coéquipiers de Mohamed Hdidane étaient, quant à eux à cours d'arguments offensifs et l'adresse leur faisait cruellement défaut. Ceci poussait le public nabeulien à réclamer l'entrée d'Anis Ben Abdallah, boudé durant toute la saison par le coach Alain Gay. Les deux équipes regagnaient les vestiaires sur le score de (37-33). La seconde mi-temps fut tout à fait différente et l'attentisme et la patience des deux formations se transformaient en un jeu rapide, , chacune des deux équipes voulant s'imposer et afficher ses intentions. La chaleur et la fatigue aidant, la vigilance défensive baissait et les étoilés optait pour une défense de zone pour profiter de la modeste réussite de leurs adversaires dans les tirs et surtout de la petite forme de leur unique pivot Majdi Malaâoui. Les Etoilés continuaient à faire la course en tête (45-41) à 5', (50-46) à 3' et (57-54) à la fin du troisième quart temps. Les Nabeuliens ne baissaient pas les bras, d'ailleurs à aucun moment ils ne l'ont fait, ils se défendaient crânement mais l'importance de l'enjeu pesait manifestement sur les épaules des joueurs. Ceci leur faisait commettre plusieurs maladresses et les contraignait à la précipitation malgré toute la détermination affichée par les deux Hdidane Mohamed et Béchir. Ces derniers maintenaient la pression sur les étoilés par leur adresse et leur audace. Les dernières minutes faillirent renverser totalement la situation suite à la faute intentionnelle sur Amin Rzig ce qui lui permit de marquer les deux lancers et d'avoir la possession de la balle. Mais la chaleur du public sahélien et la rage de vaincre des joueurs venaient à bout de la hardiesse des " Potiers " qui finissaient par s'incliner par un écart de quatre points (77-73). Un grand bravo au duo arbitral ; Haykal Ksontini et Tarek Beltaïfa qui ont dirigé de main de maître cette confrontation délicate. Finalement les Nabeuliens n'ont pas réussi à conserver le titre gagné la saison écoulée par Néjib Ben Zeyed et Nabil Hattab. Les débats se clôturaient dans une ambiance de fête et le public sahélien en profitait pour réclamer à l'heureux Moez Driss de reconduire leur entraîneur de charme, Faouzi Benzarti. La rencontre se terminait sous les acclamations du public qui criait comme un seul homme " ya Faouzi, ya Faouzi... ".