Les protagonistes dans cette affaire sont d'eux jeunes hommes, âgés d'une vingtaine d'années, et sans emploi. Ils passaient la plupart de leur temps en train d'épier les maisons et leurs occupants. C'est ainsi qu'ils ont mis le cap sur le domicile du plaignant dans cette affaire. Ils ont profité de son absence pour franchir d'abord le mur de clôture, forcer la serrure de la porte d'entrée et pénétrer à l'intérieur. Ils ont mis la main sur un tas d'objets de valeur. Un récepteur numérique, un appareil photo, des bijoux appartenant à l'épouse du propriétaire ainsi que des draps et autres effets. Le tout évalué à 8000 Dinars. Dès qu'ils ont terminé ce qu'ils avaient à faire ils se sont dirigés vers un souk populaire où ils ont vendu tout ce qu'ils ont cambriolé. De retour chez lui ,le propriétaire s'est rendu compte que son domicile a fait l'objet de cambriolage. Il est allé directement au poste de police déposer plainte contre x en demandant de poursuivre pénalement le ou les auteurs de ce délit. Arrivés sur les lieux les auxiliaires de la justice ont prélevé les empreintes digitales et ont constaté les dégâts causés sur la porte d'entrée. Grâce aux renseignements pris ils ont pu arrêter les deux délinquants. Lors de leur interrogatoire, ils ont reconnu avoir commis ce vol à l'intérieur du domicile du plaignant. Ils ont donné les détails en commençant par expliquer qu'ils ont planifié ce cambriolage en épiant les allers et venues du propriétaire qui s'absentait énormément de chez lui. C'est durant son absence et après avoir passé un long après midi en train de s'adonner à la bière, qu'ils ont décidé de commettre le vol. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Devant le juge ils ont réitéré leurs déclarations données au cours de l'instruction tout en insistant sur le fait qu'ils n'ont jamais forcé la porte d'entrée ni escaladé le mur de clôture. Ils ont déclaré avoir trouvé la porte du domicile ouverte. Par la suite ils ont vendu tout le butin volé à une personne travaillant au souk qu'ils ne connaissaient pas. L'argent a été dépensé dans les bars et cafés de la ville. Les avocats n'ont fait que demander les circonstances atténuantes puisque les deux jeunes hommes ont avoué. Devant ces aveux ils ont prié le juge de se limiter au minimum de peine prévue par la loi. Après les délibérations les deux jeunes hommes ont été condamnés à une peine de huit ans de prison ferme.