• Elle accuse Sarkozy d'"empêcher les débats des autres" Le Temps-Agences - Ségolène Royal a affirmé hier que le débat avec François Bayrou, proposé par "des organes de presse", aurait lieu "samedi après-midi". Lors d'une rencontre à Paris avec le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR), la candidate socialiste a évoqué RMC-Info et BFM comme organisateurs de ce débat. "Ce débat aura lieu puisque des organes de presse ont proposé qu'il ait lieu et il aura lieu donc samedi après-midi, de façon très simple", a-t-elle déclaré. Le débat sera organisé dans un hôtel parisien et retransmis en direct aujourd'hui, à partir de 11H00, par BFM TV et RMC (groupe NextRadio TV), a annoncé de son côté BFM TV. "Je pense que c'est un problème qu'un candidat à l'élection présidentielle (NDLR, Nicolas Sarkozy) non seulement refuse les débats mais essaie d'empêcher les débats des autres", a accusé Mme Royal. "Ce sont des méthodes d'un autre âge. Elles en disent long sur un certain nombre de connivences avec un système médiatico-financier puissant. Mais ça ne nous fera pas taire pour autant", a-t-elle ajouté. "Je ne vois pas pourquoi (un tel) débat suscite autant d'affolement et de contestation. Mais je regrette que ce ne soit pas devant (le SPQR) qu'il ait lieu", a poursuivi la finaliste socialiste. Alors que le SPQR s'est défendu de toute "pression" exercée contre l'organisation d'un débat Royal-Bayrou devant la presse régionale, Mme Royal a lancé: "je ne suis pas convaincue par vos arguments mais restons-en là". Selon la candidate socialiste, "il y a eu" une "forme de pression" sur les médias en général pour empêcher un tel débat. Elle a jugé "assez étrange" ce qui se passe autour d'une telle rencontre "même si (elle) ne (va) pas dramatiser". "La liberté d'expression finira toujours par reprendre ses droits", a insisté Mme Royal. De son côté, M. Bayrou a indiqué hier matin sur RTL avoir "la certitude" que le candidat UMP Nicolas Sarkozy avait exercé des pressions pour faire annuler le débat envisagé par Canal+ entre Ségolène Royal et lui-même. "Lorsque j'ai tenu une conférence de presse mercredi, j'ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidation et de menace. C'est exactement là qu'on en est", a affirmé M. Bayrou. De son côté, Jack Lang, conseiller spécial de Mme Royal, a accusé vendredi les proches du candidat UMP d'avoir "saboté" ce débat.