La dame est sortie le matin de chez elle pour aller s'approvisionner au marché du coin . Dès qu'elle a terminé de faire ses emplettes, elle est rentrée chez elle. C'est au moment où elle allait ouvrir la porte de son domicile, deux personnes l'entourent. Le premier lui met la main sur les yeux pendant que le deuxième lui arrache son collier. Apparemment cela n'était pas suffisant, le deuxième la crochète, elle chute, au moment où elle tombe à même le sol, il lui arrache son sac à main contenant ses papiers personnels ainsi que la somme de 90. Dinars. A bord d'une mobylette, les deux agresseurs se sont enfuis. C'est à peine que la dame ait pu se relever. Grâce à l'aide d'un passant qui l'a aidé à se tenir debout. Ce dernier n'a pas manqué de lui dire qu'il a vu les agresseurs et qu'ils sont voisins du quartier et il lui a écrit les deux noms sur un bout de papier. Elle s'est rendue de suite au poste de police. Elle leur a relaté les faits tels qu'ils se sont produits. Elle leur a donné le papier sur lequel il y avait les deux noms. Ne pouvant plus se tenir debout, les agents de l'ordre l'ont acheminé à l'hôpital où elle a été gardée en observation pendant quarante jours. Les deux inculpés de l'agression étaient, au coin d'une rue du quartier quand quelqu'un de leur connaissance qui était au poste de police pour une affaire le concernant les informa que leurs noms ont été cités au cours d'une plainte déposée par une dame. Les deux se sont dirigés de leur propre gré au poste de police. Le rapport de fin d'enquête stipule que dès qu'ils ont mis les pieds au poste de police la dame les a reconnus en déclarant (C'est eux). Ils ont été arrêtés. Durant toute l'enquête, d'abord auprès de la police ou au niveau du juge d'instruction, les deux inculpés ont nié avoir agressé la dame. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de cette accusation. Devant le juge qui les interrogeait, ils ont insisté à dire qu'ils n'avaient pas commis cette agression. Ils ont déclaré qu'ils se sont rendus au poste de police de leur propre initiative et qu'ils n'ont pas été arrêtés. Les deux avocats ont axé leur plaidoirie sur les raisons qui ont poussé les enquêteurs à accuser leurs clients. D'abord dans sa première déclaration la dame dit avoir été empêchée de voir son agresseur puisqu'il a mis ses mains sur ses yeux. Comment les a-t-elle reconnus au poste de police ? Le deuxième point concerne la personne qui l'a aidée. C'est un monsieur qui lui a dit connaître les agresseurs. Il lui a inscrit les deux noms sur un papier. Où est ce papier. Où est ce Monsieur ? Pourquoi les enquêteurs ne l'ont-ils pas convoqué. Trop de questions qui demeurent pour la défense sans réponses. Raison pour laquelle les deux avocats ont demandé, faute de preuve, de libérer leurs clients. La dernière question que le juge a posée aux inculpés c'était concernant leurs antécédents judiciaires. C'est un dossier assez chargé pour les deux. Ils ont été condamnés pour affaires de vol. Pour terminer, ils ont demandé l'acquittement. Après les délibérations, chacun des deux inculpés a été condamné à une peine de 8 ans de prison ferme.