Lors d'une soirée du mois de Novembre 2009 et alors qu'ils étaient chez eux , les trois frères ont eu écho qu'un certain A.J s'est permis de porter atteinte à la dignité de leur sœur au moment où elle rentrait à la maison. Elle était accompagnée de son père. Ce dernier a eu son lot d'agression verbale. Ne pouvant laisser passer la chose, ils ont quitté la maison et se sont dirigés vers le lieu où ils avaient l'habitude de croiser l'intéressé. Ils sont parvenus à le trouver. Sans lui laisser le temps de s'expliquer, ils l'ont tabassé d'une manière brutale. Des coups pleuvaient de partout. Pour couronner l'événement, le frère R lui asséna un coup de couteau au niveau du flanc, ce qui lui a causé à une hémorragie importante. Une fois les trois frères partis, des passants ont secouru le blessé en le transportant à l'hôpital. Ce dernier a été accepté en urgence. Il a été de suite opéré. Grâce à la vigilance du corps médical et les soins intensifs qu'ils ont prodigué au blessé, ce dernier a été sauvé in extremis. Alors qu'il était encore sous traitement, il a reçu la visite des auxiliaires de la justice. Il leur a relaté les faits. Il leur a expliqué qu'il a été tabassé par les trois frères et que c'est R qui lui a asséné un coup de couteau. Les trois frères ont été arrêtés. Prié de s'expliquer, R a donné la version exacte des faits. Il a déclaré avoir agi sous l'effet de la colère. C'est l'honneur de la famille qui était en jeu. Mais il a nié avoir voulu tuer la victime. Il voulait simplement le corriger. Les deux frères ont nié avoir agressé le plaignant. Ils ont déclaré n'avoir même pas assisté à la scène. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. R était en état d'arrestation, les deux autres ont comparu en liberté. C'est R qui a été le premier interrogé par le juge. Il a réitéré ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire en insistant sur le fait qu'il n'avait jamais pensé tuer la victime. Interrogé à propos de ses antécédents judiciaires, il a déclaré avoir été condamné à une peine de 20 ans de prison pour attentat à la pudeur d'une femme avec menace à l'arme blanche. Il a déclaré avoir purgé uniquement 5 ans et par la suite il a bénéficié d'une grâce. Il a été libéré en 2007. Les deux frères ont totalement nié avoir participé à l'agression. Un seul avocat a plaidé pour les Trois frères. Au sujet de R il a prié le juge de considérer les aveux de son client comme étant un signe évident de regrets. Il a essayé d'expliquer au juge que R était au moment des faits fou furieux. Il en voulait à la victime pour avoir porté atteinte à son père et sa sœur. Il a donc prié les juges de lui accorder les circonstances atténuantes. Pour les deux autres frères, l'avocat a insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas présents sur les lieux au moment de la bagarre. Il a prié les juges de les acquitter. Après les délibérations, R a été condamné à une peine de 10 ans de prison ferme. Les deux frères ont été acquittés.