Pour avoir suivi de très près le feuilleton marathon et à la limite lassant qui a tenu en haleine le tout Kasserine quant au choix définitif de l'entraîneur, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que cette dernière place au classement occupée par les Kasserinois n'est nullement étonnante et que l'on a pratiquement tout fait pour y dégringoler. Un ballet interminable de techniciens allant des Mohamed Kouki, Mohamed Chargui, Lotfi Jbara, Farouk Jenhaoui, etc. pour aboutir finalement à Kamel Zouaghi... Pour la petite histoire, sept entraîneurs ont assuré l'espace d'une seule semaine la maintenance des affaires techniques du groupe à raison d'un coach par journée ! Difficile de faire pire avouons-le ! Finalement, c'est à l'enfant du club Kamel Zouaghi qu'échurent l'honneur et la lourde responsabilité de mener la barque des Kasserinois, prenant l'eau de toutes parts et menaçant dangereusement naufrage. Il ne pouvait logiquement en être autrement quand la préparation foncière d'intersaison, véritable épine dorsale conditionnant le rendement de toute une saison, a été bâclée voire escamotée et curieusement effacée des tablettes. Les deux humiliants cartons du début de l'exercice contre respectivement le CSS et l'EST attestent sans doute aucun de l'affligeante précarité physique du groupe. Un bilan mièvre Avec une défense fébrile la plus perméable de la compétition en dépit de la présence d'un Mohamed Toumi dans la cage effaçant à tous les coups une kyrielle de buts certains et une attaque amorphe dormant du sommeil des justes, la dernière place n'est qu'une sentence logique pour un groupe qui a longuement vadrouillé en route avec des épisodes rocambolesques émaillant cette première phase et à oublier au plus vite. Une indiscipline criarde régissant tous les rapports et à tous les niveaux, des joueurs faisant la grève pour des arriérés non honorés, d'autres collectionnant régulièrement les cartons, un entraîneur quittant les siens en plein match en guise de protestation aux réactions hostiles du public à son endroit, des membres du BD présents surtout sur les colonnes des journaux se tirant réciproquement à boulets rouges ou mettant en exergue et dénonçant le cavalier seul d'un président lâché par les mécènes de la région, etc. Deux petites victoires étriquées à la maison :CSHL ( 2-1) et ESHS ( 2-1) ; deux méritoires parités ramenées des difficiles terrains de Monastir ( 2-2) et de Bizerte ( 0-0) ; et neuf déconvenues dont quatre à Kasserine même : CSS ( 6-1), EST ( 4-0), JSK ( 0-1), ST (0-1), CA ( 2-0), OB ( 3-1), ESZ ( 0-1), EGSG ( 3-0) et ESS ( 1-2) . Avec comme corollaire une dernière place avec huit points ramassés, (27) buts concédés pour seulement (9) inscrits ! Dix partants et autant de recrues Ayant eu la conviction qu'un grand nombre de ses protégés ne peuvent mener à bon port l'opération sauvetage, Mohamed Zaâbi pense en libérer une dizaine : Ikbel Rouatbi, Iheb Ben Jmaâ, Aârouri, Souhayeb Ammari, Nacib Belhedi, Eric Noêl, Bamba, Aymen R'hifi, Jamel Khecherem et Atef Felhi. Les pourparlers sont très avancés pour étoffer le groupe de joueurs pouvant aider le club à décoller de cette dernière place. Ces noms circulent avec insistance à Kasserine : Lotfi Saidi, Béchir Mechergui, Karim Ben Amor, Aymen Ben Amor, Zied Bhairi, Saafi Boulbaba, Haithem Zaalani, Amine Amami, Bouchaala, Xavier, Bassam Boulaabi, Belhassen Arbi, etc. Mais disons- le tout de suite, la rue à Kasserine voit d'un très mauvais oeil le recrutement de certains éléments parmi cette liste et que nous taisons par pudeur, au vu de leurs frasques et démêlés itératifs au sein de leur club d'origine. Si des clubs autrement mieux organisés et plus structurés que l'ASK n'ont pas réussi à ramener ces joueurs vers le droit chemin que dire alors des risques de dérapage qu'ils risquent de provoquer à Kasserine ? Pour l'instauration d'une discipline de fer La situation du groupe étant des plus catastrophiques, Mohamed Zaâbi et ses proches collaborateurs se doivent de frapper un grand coup sur la table et mettre tous les joueurs anciens et nouveaux devant leurs responsabilités. Il n'est plus permis à qui que ce soit de se jouer des intérêts du club mettant son avenir déjà fort compromis en péril. Aucun écart de conduite de devra plus être toléré aussi bien en dehors que sur le rectangle vert avec cette hécatombe de cartons pénalisant grandement le groupe et sapant inéluctablement ses efforts. Il est par ailleurs inadmissible qu'un stage programmé en début de la semaine dernière à la capitale soit annulé en dernière minute pour absence inexpliquée du plus clair des joueurs. Seuls Aymen Neji, Zied Hammami, Skander Majboura, Slim Mhadhbi, Anis Ben Amor et Sami Trabelsi étaient présents parmi les convoqués ! Tous les matches à venir doivent être disputés avec un seul et unique objectif : la victoire et rien que la victoire ! Ce n'est que de la sorte que les Kasserinois pourraient aspirer à sauver les meubles et demeurer parmi l'élite.