Au moins 20 morts et 35 blessés Le Temps-Agences - Au moins 20 personnes ont été tuées et 35 blessées dans l'explosion d'un camion suicide dans la nuit de mercredi à hier dans un village kurde au sud-est de Mossoul (nord), selon un nouveau bilan fourni par un responsable du ministère de la Défense. L'attentat s'est produit dans le village de Wardak, au sud-est de Mossoul (350 km au nord de Bagdad) peu après minuit (22H00 HT). Selon le responsable du ministère, la puissance de l'explosion a provoqué l'effondrement d'anciennes maisons du village construites en briques de terre, tuant plusieurs habitants. Selon un responsable de la police locale, le capitaine Mohammed Jalal, un second kamikaze a été tué par les forces de sécurité avant qu'il ne parvienne à déclencher les explosifs placés dans un second camion. Un précédent bilan de cet attentat faisait état de 17 morts et de 25 blessés. L'armée et la police irakiennes ainsi que les Peshmergas kurdes, les forces armées de la région autonome du Kurdistan, ont bouclé la zone après l'attentat. La région de Mossoul reste l'une des plus violentes en Irak. Les attentats et les assassinats sont quasi-quotidiens dans cette zone, marquée également par de fortes tensions entre les communautés arabes et kurdes. Par ailleurs, à Mahmoudiya, 30 km au sud de Bagdad, quatre personnes ont été tuées et 29 blessées dans l'explosion d'une bombe sur un marché de la ville, située à 30 km au sud de Bagdad, selon des sources au sein du ministère de l'Intérieur et de la Défense. A Karrada, un quartier du centre de Bagdad, une bombe a explosé faisant huit blessés, selon la police. L'Irak connaît depuis août une forte recrudescence des attaques. Mardi, trois soldats ont été tués à Baïji (100 km au nord de Bagdad), faisant de cette journée la plus meurtrière pour les forces américaines depuis le 10 avril, lorsque cinq soldats avaient été tués à Mossoul dans une attaque suicide. Lundi, 22 personnes ont été tuées dans des attaques dans le pays. Les soldats américains se sont retirés des villes le 30 juin et ont transféré leur sécurité aux mains des forces de sécurité irakiennes, ce qui a réduit le nombre de leur perte. L'armée américaine n'effectue désormais plus que des patrouilles en dehors des centres urbains et ne peut y entrer qu'avec l'accord des autorités irakiennes. Le mois d'août a été le plus sanglant en Irak depuis plus d'un an, marquant une nette dégradation de la sécurité et un défi pour le Premier ministre Nouri al-Maliki qui aimait à se présenter comme le champion d'un retour au calme. Au cours de ce mois, 393 civils, 48 policiers et 15 soldats ont été tués, selon des chiffres fournis par les ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Santé.