* Abus de confiance La victime dans cette affaire était désolée de voir les années passer sans que personne ne la demandât en mariage. Pourtant elle n'avait aucun défaut physique ni de tare caractérielle. Elle avait également une conduite irréprochable. La pauvre jeune fille qui dépassa la trentaine avait fini par croire qu'elle était victime d'on ne sait quelle malédiction. Elle décida d'aller voir un voyant capable de chasser le mauvais sort qui ne cessait de la poursuivre. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance de quelqu'un qui lui promit de chasser l'esprit maléfique qui s'avéra lui en vouloir, tel qu'il en ressortait des calculs astrologiques de ce voyant chevronné. Elle était toute contente de pouvoir s'en débarrasser et était prête à tout donner «Rien que 500 dinars, pour acheter quelques encens et produits magiques, sans plus, lui dit le voyant d'un air sobre. ». Mais après lui avoir donné la somme en monnaie sonnante et trébuchante, la jeune fille attendit longtemps en vain. Rien n'a changé, sauf la disparition du voyant qui coupa tout contact avec elle. Elle comprit qu'elle était bafouée et alla déposer plainte contre l'imposteur. Celui-ci a pu être arrêté après quelque temps, pour déclarer qu'il avait sincèrement l'intention d'aider la jeune fille. « Les 500 dinars servaient juste à acheter de l'encens. Ce produit importé d'Asie, devient de plus en plus cher » dit-il au tribunal qui n'a pas été toutefois convaincu de sa bonne foi, et le condamna à un an d'emprisonnement pour escroquerie.
Abus de confiance L'accusé dans cette affaire est un fonctionnaire chargé de la maintenance du matériel informatique d'une entreprise et il s'est acquitté consciencieusement de sa tâche pendant cinq ans, obtenant la confiance totale de ses employeurs. Ces derniers le chargèrent alors d'émettre les bons d'achat et de s'occuper entièrement de la gestion du service concerné. L'agent a alors profité de l'occasion pour s'approprier des pièces informatiques, des scanners et des ordinateurs portables pour la somme de 27 mille dinars en utilisant les bons d'achat de l'entreprise. Les factures parvenues au service de la comptabilité ont poussé les responsables à ouvrir une enquête. Ils ont fini par découvrir le pot aux roses. Interrogé, le suspect a reconnu son forfait. Une plainte a été déposée par la police et le suspect a été inculpé de détournement de fonds. Il a été arrêté et déféré devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis où il a comparu hier pour faire des aveux complets de son forfait, déclarant qu'il avait commis ces actes parce qu'il se trouvait dans des difficultés financières inextricables. Son avocate a plaidé les circonstances atténuantes. Après délibérations, il a été condamné à 5 ans de prison.