Ce fut à l'Ariana que les faits de cette fâcheuse affaire se sont déroulés, et dont les auteurs étaient cinq personnes dont une femme et son époux, inculpés de proxénétisme, prostitution clandestine et complicité. L'auteur principal peu enclin à travailler. Etant sans ressources et à court d'argent, il ne trouva pas d'autres moyens pour sortir de l'état d'indigence où il se trouvait, que de faire le proxénète, en impliquant dans ce pétrin sa propre épouse. Celle-ci ne rechigna pas à l'idée de s'adonner à la prostitution au sein même du domicile conjugal, allant même jusqu'à proposer à son mari d'entraîner dans cette activité d'autres éléments féminins appâtés, comme elle, par le gain facile. Petit à petit, l'activité fleurit et l'affluence de ceux qui visitaient constamment les lieux à la recherche du plaisir, suscita les soupçons des voisins qui finirent par alerter la police. La maison fut mise sous contrôle et les agents ont pu constater les fréquentations douteuses du lieu. Munis d'une commission rogatoire, les agents ont effectué une descente inopinée leur permettant de surprendre le maître des céans et ses complices en flagrant délit. Il était là attablé au salon avec son épouse et un homme étranger alors que deux couples étaient pris en détente dans les autres chambres. Tout le groupe a été emmené au poste de police. Lors de l'interrogatoire, les deux filles de joie reconnurent s'adonner à cette activité depuis un certain temps, à la demande et avec l'accord de l'époux et sa femme, qui prélevaient un pourcentage sur les sommes qu'elles percevaient auprès des multiples clients. Les époux confirmaient leurs dires et reconnaissaient qu'ils s'adonnaient à cette activité pour gagner de l'argent. Les sept personnes ont été arrêtées. Les trois hommes ont été accusés de complicité de prostitution. Devant le tribunal, tous les accusés se rétractèrent en affirmant qu'ils avaient été invités par le couple habitant l'appartement pour un dîner convivial et qu'ils ne s'étaient jamais adonnés à cette activité malsaine. Même ceux qui ont été surpris ensemble, ont prétendu qu'ils étaient fiancés et qu'ils étaient dans les chambres pour se reposer et parler de leur avenir. L'avocat plaidant l'absence de toute preuve tangible, précisa que lors de leur interpellation ses clients étaient en train de dîner et que la police n'avait enregistré aucun indice prouvant ou indiquant un comportement contraire à la morale ou aux règles de la bienséance. L'affaire a été mise en délibéré.