Tous les programmes scientifiques des diverses institutions du barreau ont été annulés (on reportés) à cause des événements qui se passent sur les territoires occupés. Ainsi la section de Tunis a annulé le débat sur les médias et la profession d'avocat pour le supplanter par une conférence sur Gaza sous le feu et le droit international humanitaire. Par ailleurs des rencontres de soutien et de collecte ont été organisées au palais de justice par le Conseil de l'Ordre où la colère des avocats était émouvante devant de tels abus de droit par l'occupant devant le silence complice des "défenseurs" de l'ordre et de la justice sur le plan international. Les gestes des avocats étaient, certes, symboliques mais ils dénotent d'une conscience affirmée d'un drame certain et d'une violation de toutes les lois, ce qui rend la colère et la révolte encore plus perceptibles. Notons que les communiqués de toutes les familles de la Justice (dont celui de l'Association des Magistrats Tunisiens) versent, tous dans le même sentiment d'injustice.
Plaintes en vue... Au cours de la journée de solidarité organisée à la Maison de l'Avocat où la société civile a fait bloc pour réagir à la tragédie de Gaza, le bâtonnier, Maître Béchir Essid, a été désigné pour chapeauter un comité d'avocats et de juristes spécialisés en droit international pour préparer les requêtes judiciaires nécessaires contre les criminels de guerre israéliens. Certes le crime contre l'humanité est visible, reste la procédure à suivre, et la volonté de ceux qui sont saisis...
Report... logique Il est, peut être, écrit quelque part que le règlement intérieur des avocats est le "projet maudit" qui ne verra pas facilement la vie. En effet après des décennies d'attente et de refus, la date du 17 janvier 2009 semblait décisive pour son éventuelle adoption. Or, événement oblige, l'assemblée générale extraordinaire a été reportée à une date ultérieure. A cause de Gaza, bien sûr, mais aussi de la mobilisation du Conseil de l'Ordre pour les réunions du Bureau permanent de l'Union arabe des avocats, du Bureau africain, et l'ouverture des conférences de stage à Tunis.
Encore des larmes Le décès d'un jeune avocat, chez lui et découvert trois jours plus tard, a provoqué beaucoup d'émoi et de compassion dans le milieu. Il est à noter l'intervention énergique et bien humaine du Conseil de l'Ordre afin d'organiser des funérailles décentes pour le regretté dont la disparition a été très ressentie et ceux qui l'ont côtoyé ont versé bien des larmes. Nos sincères condoléances à la famille du regretté Monêem Hamdi.
Retour à la normale Avec le retour de tous les magistrats (notamment les présidents de chambre) après l'autrement de leurs congés, on a sentie une reprise du rythme normal des audiences et des délibérés. C'était, un peu, la "trêve hivernale" qui n'a pas eu, heureusement, de conséquences d'autant plus que ceux des magistrats qui étaient appelés à un double travail (provisoire) se sont bien acquittés de leur travail pour permettre à la justice de demeurer en marche...
Mise à jour ! Un décès d'un père d'un avocat remontant au.. 7 juin 2008 est encore affiché au Conseil de l'Ordre. Une mise à jour de l'affichage est une urgence d'autant plus que personne ne se retrouve dans ce flux énorme des communiqués affichés et bien des affiches "urgentes" sont noyées sur les murs encombrés.