* Faux témoignage Le jeune homme, accusé dans l'affaire examinée dernièrement par la Cour d'appel de Tunis, a tué sa grand-mère et il s'est présenté de lui-même à la police pour déclarer son acte. L'accusé regrettait son geste et ne pouvait l'expliquer que par l'inconscience et la colère. Selon ses déclarations, il s'était déplacé chez sa grand-mère pour réclamer de l'argent. Elle lui a remis une pièce d'un dinar. Il prit ce geste pour de l'humiliation à son égard. Il piqua une grande colère et se saisit d'un couteau de cuisine pour porter à la pauvre grand-mère un coup fatal au niveau du cou touchant la carotide. Laissant la victime baignant dans son sang, il subtilisa une somme de 100 dinars et quatre bracelets en or se trouvant dans un placard et il quitta les lieux. Devant la cour, le tueur de sa grand-mère faisait profil bas et exprima ses regrets déclarant qu'il n'aurait jamais du faire un tel geste qu'il a justifié par l'inconscience d'un jeune homme oisif et habitué à l'argent facile. Il s'est dit encouragé par les siens qui n'hésitaient pas à l'aider, y compris sa pauvre grand-mère qui fut victime de sa bonté. L'affaire a été renvoyée à une date ultérieure afin de permettre aux avocats de préparer les moyens de leur défense.
Faux témoignage La secrétaire du mari était l'amie de son épouse. Elle était intégrée dans la famille. Tout allait bien. Les deux amies se rencontraient souvent et chacune devenait presque la confidente de l'autre. Entre-temps, des problèmes ont éclaté entre le mari et son épouse. Petit à petit, la vie devenait insupportable dans le couple. Pour mettre fin à ces interminables querelles, les deux époux ont décidé de se séparer. Seulement, il y avait un problème à régler. L'épouse était l'associée de son mari dans la société et il fallait lui rendre ses parts. Or, ce choix n'était jamais envisagé par l'époux qui s'est mis à réfléchir pour empêcher sa femme de récupérer son dû. Il s'est tourné alors vers sa secrétaire lui demandant de l'aide. Le patron comptait, en effet, accuser sa femme de l'avoir trompé et il a avancé le témoignage de sa secrétaire pour soutenir cette accusation. Laquelle secrétaire aurait reçu cinq mille dinars pour ce faux témoignage. L'épouse a été interrogée et elle déclara qu'elle avait demandé le divorce d'avec son mari mais que ce dernier aurait monté cette affaire d'adultère pour l'empêcher de reprendre ses parts dans la société. L'épouse affirma que l'action de divorce qu'elle a intentée contre son mari avait, entre autres raisons, les liaisons douteuses du mari avec sa secrétaire, le témoin de l'affaire d'adultère de l'épouse. Interrogée, la secrétaire a déclaré qu'elle est victime d'un règlement de comptes puisque l'épouse l'accuse de liaison avec son mari. L'instruction a conclu à l'accusation de la secrétaire pour faux témoignage et elle a été traduite devant le tribunal de première instance pour répondre à son forfait.