Tunis / Le Temps: Les faits ont été déjà évoqués auparavant dans notre rubrique, à l'occasion du jugement en première instance, de celui qui a été appelé le "Sanguinaire de Sfax" pour les séries d'affaires de meurtre qu'il avait commises, et où il avait été condamné pour deux d'entre elles, en première instance ce sont ces deux affaires qui reviennent en appel, sur recours de l'accusé. À titre de rappel, il s'agit de deux affaires dont l'une concerne le meurtre d'un quinquagénaire alors que l'autre concerne celui d'une jeune femme. Dans la première affaire, l'accusé avait le jour des faits organisé une soirée chez la victime animée par la dive bouteille. Profitant du sommeil de celle-ci, il l'assomma sur la tête avec un objet contondant. Ce qui lui généra une hémorragie cérébrale qui fut la cause de sa mort. Après s'être assuré que la victime passa de vie trépas, il versa sur elle un pot de peinture avant de quitter les lieux du crime. Devant la cour, un nouvel élément est soulevé par l'avocat de la défense dans cette affaire, et ce d'après le témoignage du frère de la victime qui déclara qu'il avait vu la veille du meurtre, une tierce personne en compagnie de son frère qui serait le véritable auteur des faits. Quid de l'aveu de l'accusé ? L'avocat en réponse à cette question fait référence à l'expertise psycho-légale, à laquelle fut soumis l'accusé révélant que celui-ci était un attardé mental. Il souleva par la même qu'il y a une contradiction notoire dans ce rapport d'expertise où il est déclaré par contre, que l'accusé était responsable de ces actes. Dans quelle mesure un attardé mental, pourrait-il être responsable de ses actes ? fit remarquer l'avocat qui demanda à la cour d'ordonner une autre expertise psycho-légale. Quant à la deuxième affaire, il s'agit du meurtre d'une jeune femme que l'accusé avait entraînée dans un coin retiré, après qu'elle eut quitté le domicile conjugal, le soir suite à une dispute avec son mari, pour lui asséner un coup de couteau en plein dans le ventre avant de l'étrangler par le foulard qu'elle portait, jusqu'à ce que mort s'ensuivît. Pour quelle raison avait-il agi de la sorte ? La thèse du viol a été retenue en tant que mobile de ce crime odieux. Toutefois l'accusé rejeta en bloc devant la cour, les faits qui lui étaient reprochés dans cette affaire, à laquelle il soutenait mordicus qu'il n'avait en aucun cas pris part. Ses avocats ont demandé le renvoi afin de préparer les moyens de défense où l'accusé semble avoir un alibi. Rappelons que l'accusé était condamné en première instance à 20 ans dans la première affaire et à la perpétuité dans la deuxième.