Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Deux nouveaux fonds d'une valeur de 100 millions de dinars pour stabiliser les actions des banques étatiques et des compagnies d'assurance. Bourse de Tunis
Tunis-Le Temps : Nous croyons savoir de source bien informés que les autorités monétaires viennent de créer deux fonds communs de placement (FCP) d'une valeur de 100 millions de dinars. Le premier d'une valeur de 50 millions de dinars est destiné si nécessaire, à intervenir dans le but de stabiliser les actions des trois banques étatiques (BNA – STB et BH)) alors que le second du même montant, est destiné aux actions des compagnies d'assurance. D'autre part, des experts boursiers croient que le Marché boursier tunisien ne suscite pas d'inquiétude particulière et la correction ne peut être aucunement sévère. Après avoir atteint un plus haut de l'année à 3.418 points le 9/09/2008 (+30% par rapport au 31/12/2007), le Tunindex s'est maintenu à un niveau tout à fait honorable jusqu'au 29/09/2008 à 3.362 points, traduisant sa résistance face à la baisse des marchés boursiers internationaux. Cette situation est en rapport avec les très bons résultats publiés par les sociétés cotées en bourse au 30/06/2008. Néanmoins, depuis le 3 octobre 2008, un glissement progressif de l'indice Tunindex s'est manifesté notamment lors des deux séances du 6 octobre (-4,88%) et du 8 octobre (-3,34%) et par une troisième séance de baisse de 2,5% le 23 octobre. Ces baisses, depuis le début du mois d'octobre, ont entraîné le Tunindex en dessous des 3.000 points (2.979 points) ramenant la progression depuis le début de l'année 2008 à 13,96% et à –12,84% par rapport au point le plus haut de la même année 2008. C'est donc dire que, en dépit de la baisse enregistrée au mois d'octobre, la place de Tunis continue à porter la marque de la progression de +13% depuis le début de l'année et figure ainsi parmi les rares bourses arabes à se comporter positivement (Casa – 5%, Dubai –45%, Doha –21%, Kuwait –17%, Mascat –21%, Amman –57%, Abou Dhabi –23%, Bahrain –17%, Arabie Saoudite –45%).
Le mois d'Octobre boursier: les raisons d'une baisse La tendance baissière observée au cours du mois d'octobre, trouve son explication essentiellement dans une série de facteurs. D'abord, le comportement des capitaux étrangers flottants. A dire vrai, les fonds étrangers ayant investi en Tunisie se sont trouvés confrontés à des rachats dans leur pays d'origine, d'où leur quête de liquidité. Par ailleurs, et compte tenu de l'évolution positive du TUNINDEX depuis le début de l'année, ces fonds ont eu à gérer l'augmentation de la pondération de la Tunisie au sein de leurs portefeuilles. Cela étant dit, les comportements des fonds étrangers ne risquent pas d'impacter, dans le futur et de manière forte, la situation boursière en Tunisie dans la mesure où les participations étrangères à la bourse de Tunis se limitent à 25% de la capitalisation boursière qui elle-même ne représente que le cinquième du PIB et les capitaux étrangers flottants ne sont que de 3%. Mais l'évolution boursière du mois d'octobre trouve, également, son explication dans le comportement des petits et moyens porteurs. En effet, le mouvement vendeur sur la place de Tunis n'est pas sans rapport avec l'effet psychologique généré par la baisse généralisée des marchés boursiers internationaux. Cependant, il est essentiel de relever que ce mouvement vendeur n'a pas déséquilibré outre mesure le marché boursier dans la mesure où cette catégorie de détenteurs d'actions ont trouvé des acheteurs "individuels" qui ont adopté un comportement opportuniste. A la faveur de la création annoncée des deux Fonds Communs de Placement (FCP),; les petits et moyens porteurs reçoivent, aujourd'hui, un signal positif fort et un retournement de situation est attendu favorisant un courant acheteur certain. Grâce à cette initiative, conforme aux intérêts des petits et moyens porteurs, combinée faut-il le préciser à des fondamentaux macroéconomiques solides et à la crédibilité des banques tunisiennes qui constituent l'essentiel de la capitalisation boursière, il y a fort à parier que l'impact psychologique de la crise ne peut être que réduit dans l'étape à venir. La fuite vers la qualité ne peut être, aujourd'hui, justifiée dans le contexte tunisien, car les facteurs à l'origine de la crise financière internationale n'existent pas en Tunisie d'une part et les titres cotés à la bourse de Tunis sont d'une valeur avérée d'autre part. Par conséquent, les épargnants tunisiens porteurs de titres doivent, aujourd'hui, prendre conscience de leurs intérêts – les intermédiaires en bourse ont un rôle particulièrement important à jouer dans ce domaine – et favoriser par leurs comportements un courant acheteur car il n'est pas exclu que les actionnaires étrangers de référence des sociétés tunisiens cotées à la bourse de Tunis adoptent, dans les prochains jours, des comportements d'achat opportunistes à même de conforter leur participation dans des entreprises tunisiennes qui affichent, aujourd'hui, des indicateurs et des résultats positifs garantissant des retours sur investissement conséquents.