Le piston a deux définitions : l'une se trouve dans le dictionnaire, l'autre dans le jargon populaire. D'après le dictionnaire, le piston est une "pièce cylindrique qui coulisse dans le cylindre d'un moteur, dans le cœur d'une pompe". C'est aussi un "dispositif qui, sur certains instruments à vents, règle la hauteur des notes". Le piston n'est, donc, qu'un objet inanimé mais qui permet à un moteur de carburer. Or, dans l'imagerie populaire, le piston a une définition plus terre-à-terre, c'est le coup de pouce donné par une "pièce" humaine pour permettre à un tiers "sans moteur" de carburer et de voler dans les airs. Les pistons sont, plus caricaturalement, des épaules bien larges de gens "bien dans le vent" pour régler "la hauteur" de tiers qui sont dans le bas en leur octroyant des "notes" qui ne sont, en réalité, que des fausses notes. Et en général ce sont les fils-à-papa, les fistons, qui n'ont rien dedans, mais qui bénéficient des pistons. Ainsi il apparaît, à l'analyse des deux définitions, que les deux pistons se rapprochent. Pièce cylindrique ou pièce humaine, il s'agit toujours d'une pièce. Et on est en plein dans le théâtre où il y a les personnages principaux et les figurants. Et les figurants, plus nombreux, sont ceux qui n'ont pas de piston. Faut-il les condamner, à vie, pour autant ?