L'ex adjoint de l'Italien Antonio ne sera pas le premier responsable du Volley-ball féminin. Noureddine Ben Younès qui devait s'occuper des destinées des seniors, juniors et cadets n'assumera en fin de compte aucune fonction et ne s'occupera d'aucune des catégories citées ci-dessus. C'est Rached Chebbi qui aura à le faire. En quelque sorte, on a privilégié l'élève au professeur car Noureddine Ben Younès qui a déjà remporté une Coupe d'Afrique des Nations avec les seniors filles n'est plus à présenter. En effet, autre son bail avec Antonio Giaccobe, il est sur la brèche depuis 1983 et a entraîné toutes les catégories. Il serait inutile de rappeler que son CV est assez fourni et qu'il n'a nul besoin de coup de pouce pour devenir entraîneur national des équipes nationales féminines. Sur ce revirement de situation, nous avons demandé à Noureddine Ben Younès d'éclairer notre lanterne et il ne s'est pas trop fait prier pour le faire en précisant " On a tout fait pour que mon engagement à la tête des équipes nationales féminines avorte, on n'a pas accepté des entraîneurs avec lesquels je devais travailler et des personnes influentes ont conditionné la DTN pour me pousser vers la porte de sortie. En fait, j'ai été proposé et contrairement à ce qu'on a dit, jamais désigné. Si aujourd'hui, je ne suis pas entraîneur des équipes nationales féminines, c'est tout simplement par ce que je ne suis pas un béni oui-oui et je pourrais éventuellement ne pas être d'accord avec ces forces occultes qui imposent leurs choix à la DTN. A titre d'exemple, je rappelle que lors du tournoi préolympique qui a vu la Tunisie terminer quatrième, j'étais le plus indiqué pour faire ce travail et succéder à Giaccobe ayant été avec cette équipe pendant des années mais certaines personnes ont pensé bon de confier cette mission à Kamel Rekaya avec les résultats que l'on connaît. Nous avons terminé à la 4ème place et nous nous sommes fait battre par une équipe de l'Afrique noire ; une première.... Sans entrer dans les détails, je rappelle qu'on a tout fait pour qu'il n'y ait pas arrangement entre moi et la FTVB. La DTN, sous l'influence de certaines personnes n'a pas accepté l'équipe avec laquelle je devrais travailler et Dieu seul sait s'il s'agit de techniciens qualifiés qui ont fait leurs preuves. Ce que je trouve inconcevable, c'est le salaire qu'on voulait me donner. On m'a proposé 800 dinars pour être l'entraîneur national des seniors et juniors. Deux catégories et une grande responsabilité pour une somme que je percevais déjà il y a un peu plus de dix ans. En deux mots, on a tout fait pour que je dise non. C'était programmé. J'ai même fait une contre offre des plus raisonnables au président de la FTVB, malheureusement sans succès. Quand je dis qu'il s'agit d'une chose programmée, je sais de quoi je parle car il y a un mois j'aurais pu être avec la sélection féminine senior en Italie pour le tournoi, des seize nations mais ceux qui ne veulent pas de moi à la tête du volley-ball féminin ont tout fait pour je ne sois pas du voyage. Enfin, je rappelle qu'à Al Hilal, mon salaire avoisinant les mille dinars, à Carthage également, alors qu'à la FTVB, on me propose 800 dinars pour deux catégories... Autant faire du bénévolat. Je ne terminerai pas sans rappeler que ne vise pas Kamel Rekaya qui a proposé mon nom pour faire partie du staff des équipes nationales. Malheureusement, il n'a pas les coudées franches... ". Voilà en gros ce que nous a déclaré Noureddine Ben Younès qui n'a pas omis de souhaiter bonne chance à Rached Chebbi. Ce dernier en a besoin car un grand chantier l'attend.