Tunis - Le Temps : Mariés depuis 1996, les deux jeunes époux n'étaient faits pour s'entendre. En effet, il y avait entre eux une incompatibilité d'humeur certaine, ce qui créa une tension continue dès le début de leur union. La jeune épouse qui voulait éviter d'entrer en conflit avec son mari avait décidé de faire chambre à part, sans pour autant manquer à ses devoirs conjugaux. Le mari se sentit humilié par l'attitude de son épouse au point de décider de se venger, après s'être assuré que cet amour ardent, qu'elle avait pour lui avant le mariage, n'était qu'un feu de paille. Le soir des faits, et alors qu'elle dormait du sommeil du juste, le mari rancunier et plein de haine entra subrepticement dans sa chambre à coucher, et s'approchant de son lit a petit pas et sur la pointe des pieds pour ne pas la réveiller, il mit les mains autour de son cou et commença à serrer de plus en plus fort. Mais elle s'aperçut à temps et le repoussa de toutes ses forces tout étant sur le point d'étouffer. Il revint à la charge et la dame lui résistant de plus belle lui donna un coup de griffes au visage l'obligeant de la sorte a renoncer à son vil projet de l'étrangler. Elle attendit la levée du jour pour aller déposer une plainte au poste de police. Interpellé l'époux étrangleur ne put après moult tergiversations, que d'avouer son forfait, déclarant qu'il se sentait tellement humilié qu'il ne savait plus ce qu'il faisait et n'a pas de ce fait mesuré la gravité de son acte. Inculpé de tentative d'homicide volontaire, il comparut devant la chambre criminelle du tribunal de première instance, et déclara qu'il n'avait pas toutefois l'intention de tuer son épouse, mais de lui donner une bonne correction. Il fut toutefois déclaré coupable et condamné de ce fait à 8 ans de prison. Interjetant appel il comparut devant la cour et réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire et le tribunal de première instance. Son avocat plaida, l'absence de l'élément moral, son client n'ayant pas eu l'intention de tuer son épouse et sollicita la clémence de la cour. L'affaire est mise en délibéré.