Le parquet vient de déférer dernièrement devant un juge d'instruction du tribunal de première instance de Tunis un jeune homme impliqué dans une affaire de voiture volée et de falsification de permis de conduire. Pourtant, l'inculpé est un trentenaire qui semble mener une vie apparemment sans histoires. Toutefois sa passion pour les voitures devait finalement le perdre et le conduire au poste de police de Séjoumi pour s'expliquer sur le véhicule, garé dans un coin retiré, et dans lequel il roupillait, plongé dans un profond sommeil. Pour son malheur, une patrouille mobile passait par là. Les agents intrigués par la présence d'une voiture stationnée, loin des regards, sur le bas-côté de la chaussée y ont jeté un coup d'œil pour constater un individu entre les bras de Morphée. Bien entendu, ils le réveillèrent pour l'interroger sur sa présence dans ce lieu presque désert. Il rétorqua que, s'étant querellé avec ses parents, il préféra passer la nuit à bord de son véhicule pour éviter que la situation n'empire. Par ailleurs, à la demande de la présentation de ses papiers, il répondit tout simplement qu'il avait oublié son portefeuille. Des doutes assaillirent les auxiliaires de la justice qui l'embarquèrent au poste. Là, il se montrant nerveux, en leur faisant des déclarations contradictoires. C'est à ce moment là que le feeling d'un policier dénoua l'imbroglio, quand, procédant à la fouille du jeune homme interpellé, il découvrit que le portefeuille se trouve bien dans une de ses poches. Il y avait non seulement la carte d'identité de l'intéressé, mais également un ancien permis de conduire qui n'appartient malheureusement pas au prévenu bien qu'il ait collé sa propre photo. Il devait d'ailleurs reconnaître qu'il l'a falsifié car il n'en possède pas, tout en précisant l'avoir trouvé quelque part. Quant à la voiture, l'accusé avoua l'avoir volée depuis six mois d'une localité proche, El Mourouj. Et pour brouiller les pistes, il changea d'abord sa plaque minéralogique avec celle de son ancien véhicule qu'il a vendu en pièces détachées avant de la peindre d'une autre couleur que celle d'origine. Voilà le scénario monté par le coupable qui a été placé en détention avant d'être traduit devant la justice.