Des mosquées "radicales" seront fermées sur ordre du gouvernement autrichien, quelques jours après l'attentat qui a fait quatre morts. Le chancelier conservateur Sebastian Kurz s'est dit déterminé à combattre l'"islam politique", une "idéologie" qui représente un "danger" pour le "modèle de vie européen". Le gouvernement autrichien a ordonné la fermeture de "mosquées radicales", quatre jours après l'attentat perpétré à Vienne par un sympathisant du groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris hier auprès du ministère de l'Intérieur. Le gouvernement donnera plus de détails sous peu, lors d'une conférence de presse de la ministre des Cultes et de l'Intégration, Susanne Raab, et du ministre de l'Intérieur, Karl Nehammer. Dans un communiqué, l'IGGÖ, la principale organisation représentant les musulmans, qui gère 360 mosquées, a confirmé avoir procédé à la fermeture d'un lieu de culte qui "violait sa doctrine". "La liberté est un bien précieux dans notre pays, que nous devons protéger contre les abus, y compris quand ils émanent de nos rangs", a commenté son président Ümit Vural. Au lendemain de l'attentat qui a fait quatre morts en plein centre de la capitale, le chancelier conservateur Sebastian Kurz avait affiché sa détermination à lutter contre l'"islam politique", une "idéologie" qui représente un "danger" pour le "modèle de vie européen". Série de perquisitions en Allemagne Des perquisitions ont été lancées hier dans des logements et des bureaux en Allemagne, en lien avec l'enquête sur l'attentat islamiste de Vienne, a annoncé la police. Les recherches se déroulent dans trois localités du nord-ouest du pays, Osnabrück, Kassel et Pinneberg, à l'intérieur de locaux appartenant à des personnes qui "ne sont pas soupçonnées d'être impliquées dans l'attaque", a indiqué l'office fédéral de la police criminelle allemande sur Twitter. Les autorités précisent qu'"il peut y avoir des liens avec l'assassin présumé". "Les investigations sont destinées à découvrir d'éventuels éléments de preuve", a ajouté en milieu de matinée la police criminelle dans un nouveau tweet, évoquant "deux personnes qui auraient rencontré le suspect à Vienne en juillet 2020". L'opération a été lancée sur requête des autorités autrichiennes, a précisé la même source, qui ne souhaite pas fournir plus de détails, "compte tenu des enquêtes en cours". Selon le magazine allemand Spiegel, l'assaillant, un Austro-Macédonien de 20 ans, avait noué des contacts en Allemagne quand il avait tenté de rejoindre la Syrie en 2018 pour rallier les rangs des combattants du groupe Etat islamique (EI). Des investigations sont également menées en Suisse, où deux hommes de 18 et 24 ans ont été interpellés cette semaine. Ils étaient connus de la justice pour des procédures pénales liées au terrorisme. L'homme de vingt ans, Kujtim Fejzulai, qui a ouvert le feu lundi soir en plein centre-ville de la capitale autrichienne a tué 4 personnes et fait plusieurs blessés.