Reprenant ses audiences, la chambre criminelle chargée de juger les crimes terroristes du tribunal de première instance de Tunis a condamné, mercredi 3 juin, une jeune femme mariée et mère de deux enfants à 4 ans de prison pour activités terroristes. Son mari avait été déjà condamné et mis en prison pour crimes terroristes. Ils demeuraient dans la Cité de Jebel lahmer, gouvernorat de Tunis. L'affaire remonte à 2019, lorsque la jeune femme qui portait le niqab religieux et prônait l'idéologie salafiste comme son époux, avait pris contact avec des éléments de l'ex groupe terroriste de l'Etat islamique en Syrie et en Irak (Daech), via les sites électroniques de cette organisation sur l'Internet , pour se faire connaitre, leur faire part de son allégeance et leur demander une assistance financière, non sans leur rappeler l'allégeance de son mari au groupe qui lui valut d'être condamné et emprisonné. L'un d'eux lui répondit favorablement, l'invitant à venir en Syrie ou en Irak, pour l'épouser. Elle s'adressa à un salafiste de sa connaissance en vue de l'aider à obtenir un passeport dans l'intention d'aller en Syrie, mais son manège avait été découvert par la police qui l'arrêta ainsi que son complice. Ce dernier écopa, à son tour, de 4 ans de prison. Elle a reconnu, devant le tribunal, son allégeance à l'ex groupe de Daech et l'échange de correspondances électroniques avec leurs éléments en Syrie et en Irak, mais elle dit qu'elle avait cherché à obtenir un passeport afin de se rendre en Italie à la demande de sa tante qui résidait dans ce pays et qui lui avait promis de la marier à un jeune chrétien de ses connaissances. Un coiffeur de 30 ans demeurant à la Cité Ezzahrouni, à Tunis, a été également condamné, mercredi 3 juin, à 7 ans de prison pour activités terroristes. Enrôlé, lui aussi, en 2018, par l'ex groupe de Daech, via ses sites électroniques sur l'internet, il avait reçu de ce groupe des vidéos sur la manière de fabriquer des engins explosifs et des ceintures explosives. Il projetait de commettre un attentat à l'explosif en plein centre de la capitale Tunis, mais la police a pu entre temps l'arrêter et le présenter à la justice.