Mohamed Tlili Mansri : les campagnes pour la présidentielle seront lancées le 13 septembre    Quelles sont les principales causes de la fuite des cerveaux en Tunisie ?    Deguiche : Considérer la société Promosport comme étant dans une situation catastrophique est exagéré !    Coupure d'eau potable à Tabarka    Ces bureaux de poste assureront des séances de travail de 17h00 à 21h30    Cinémana 2024 : Les Journées Cinématographiques du Court-Métrage de Tunis attendues en septembre    Déprogrammation de la pièce Le Bout de la Mer de Fadhel Jaïbi au Festival de Hammamet : Pourquoi?    Projet de loi sur l'industrie cinématographique : Salma Baccar appelle à élargir les consultations    21ème nuit des étoiles à la cité des sciences à Tunis : un rendez-vous incontournable le 19 juillet    Bac: Des limogeages suite à des erreurs liées aux notes de certains candidats    Affaire Jilani Daboussi : Abdellatif Mekki convoqué le 12 juillet devant le juge d'instruction    Le taux de remplissage des barrages baisse à 29,3%    En visite de travail au Burkina Faso : Le ministre des AE visite des sites de projets tunisiens    La Kasbah : Conseil ministériel consacré à l'examen d'un projet de loi amendant et complétant certaines dispositions du Code du travail    Daily brief régional du 03 juillet 2024: Encore un drame de la route impliquant des ouvrières agricoles    Ons Jabeur passe au 2ème tour du tournoi Wimbledon 2024    Ons Jabeur : Si j'arrive en finale pour la troisième année, ce serait comme un rêve    Qui sont les 26 athlètes tunisiens qualifiés au JO Paris 2024 ?    Pétrole : Prix du baril au 02 Juillet 2024    Daily brief national du 03 juillet 2024: Le président Kaïs Saïed appelle à des élections présidentielles le 6 octobre    Vents forts, baignade interdite dans ces plages    Marché des télécommunications: 137,8 MD de revenus supplémentaires en 2023    Afrique : TOP 10 des économies qui investissent par stock d'IDE    Le PDG de la SONEDE démis de ses fonctions par décision présidentielle    Monde: 13 pays veulent rejoindre l'Afrique du Sud dans son procès contre Israël    Mohamed Ali Aroui condamné pour chantage    Ouverture d'un nouveau consulat de Tunisie à Bologne en Italie    Dhouha Selmi : la banlieue-sud de Tunis est une zone sinistrée !    Exercices sécuritaires à la Cité de la culture et dans la zone pétrolière de Radés    Soussi : le financement en devises de l'Etat auprès des banques tunisiennes est un bon compromis    Le Brésil rend hommage à son roi Pelé, légende du football    Exposition de Soumaya Nakouri au 42, rue Ben Ghedahem – Apesanteur : mais encore ?    58e Festival International de Hammamet : Une édition anniversaire !    Concert de «Yüma» et «Aïta mon amour» au Festival international de Dougga : Après la pluie, la bonne musique    USA – Biden essaie de justifier : J'étais épuisé lors de la dernière confrontation avec Trump    Inquiétant – France : Racisme décomplexé et violences en Hausse    Météo de ce mercredi    CONDOLEANCES    Election présidentielle, Sonede, Ons Jabeur… Les 5 infos de la journée    Ons Jabeur file au deuxième tour de Wimbledon    Liste des 26 athlètes tunisiens qui seront présents aux JO Paris 2024    CinéMadart Carthage abrite le festival du cinéma Italien en Tunisie Italian Screens (Programme)    Un ouragan extrêmement dangereux se dirige vers les Caraïbes    Baisse de 73% des flux migratoires vers Lampedusa    Kais Saied critique la dérive des festivals culturels    Législatives françaises : Karim Ben Cheïkh en tête des votes à Tunis    Ils s'inquiètent de l'extrême-droite en France et l'applaudissent en Tunisie    Législatives 2024 en France: le Rassemblement national arrive en tête    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le lac du Belvédère transformé en étang
Patrimoine en péril
Publié dans Le Temps le 21 - 12 - 2007

L'Homme n'a pas fini de laisser libre cours à son instinct destructeur. C'est la conclusion existentielle qui vient à l'esprit quand on constate l'état pitoyable du jardin du Belvédère. Le poumon de la capitale, visité par des dizaines de générations, n'a pas résisté au passage de l'Homme tunisien.
Les canards sont partis depuis tellement longtemps qu'on a oublié s'ils ont une fois existé, l'eau est tellement sale que le bassin est devenu un étang verdâtre répugnant. Que s'est -il-passé ?
On veut revivre quelques moments de son enfance, on veut boire un café au bord du bassin du belvédère et regarder les canards nager sur une eau limpide miroitante. Le paysage que l'on découvre est tout autre. Ni canards, ni eau, ni propreté, ni cadre agréable, l'état de ce qui fut un coin de paradis fait mal. L'eau moisie au fond du lac artificiel, divers déchets et objets en tous genres...on n'ose même pas regarder. Un vendeur de bonbons local donne des explications « les gens ont détruit cet endroit, j'ai vu des actes inimaginables. Une dame a une fois jeté la couche sale de son bébé directement dans le lac, une autre dame a tout simplement pris avec elle un bébé canard trop petit qui ne survivra même pas !...Je ne comprends pas l'intérêt de jeter des sachets en plastique aux canards, c'est vraiment désolant. » Le serveur du café semble tout aussi désolé de l'état alarmant du jardin « des gens sans scrupules, je ne sais si c'est par ignorance ou manque de civisme, viennent tout simplement salir le bassin. Une pollution gratuite révoltante. Je me suis habitué à voir des atrocités ; voilà une phrase qui résume le tout : le bassin est traité comme une décharge publique. » En été, on se plaint de la pollution des plages par les « serial pollueurs » fidèles aux pastèques et bouteilles en plastique, on critique et on condamne le temps d'un été. Mais dans le cas du Belvédère, c'est la pollution quatre saisons, toutes options : Hiver comme Eté, on peut jeter canettes de boissons gazeuses ou mégots de cigarettes, les sachets en plastique sont aussi admis. Les canards ne mangent pas le plastique, et s'ils sont partis c'est qu'ils ont décidé de déménager ! Des panneaux indiquent qu'il est interdit de salir le lac, interdit de s'asseoir au bord, interdit de rester sur le pont...bien on doute de leur pouvoir.
Le nombre de visiteurs, la qualité des visiteurs, le laxisme de la municipalité entrent en jeu. Une pancarte indique que les travaux d'assainissement du bassin débutent en Août 2007 et s'achèvent dans 12 mois, mais le dernier toilettage remonte à 6 mois selon le témoignage du vendeur de bonbons. Impossible d'empêcher le citoyen de sévir, mais il est possible de persévérer dans l'entretien. L'eau du puits dont le lac est rempli développe rapidement les bactéries et l'assainissement doit se faire très souvent, c'est ce qui rend la tâche compliquée.
Les espaces boisés sont d'une importance capitale et jouissent d'un traitement spécial dès les plans d'aménagement urbains, ils sont la poche d'air de la ville et de ses habitants. Si le moindre carré vert est à son tour atteint par la pollution, alors comment purifierons- nous l'air ? Déjà que le « mitage » des zones vertes a atteint des records, permettre la destruction des espaces intouchables est une aberration.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.