- Les marchés de gros sont, actuellement, à la base de toutes les dérives, au niveau de la distribution, des malversations et de la spéculation, avec l'argent sale qui fait la loi et des personnages corrompus et avides du gain facile qui usent de tous les moyens, pour s'enrichir rapidement sur le dos du citoyen. Le commun des mortel sait que les mafias, la corruption, les dessous-de-table et les bandes organisées sévissent, surtout, dans les marchés de gros, avec la monopolisation de certains produits, les ventes orchestrées hors des circuits légaux… et des responsables qui ferment les yeux sur tous les dépassements, en contrepartie de pots-de-vin et des ristournes qu'il mettent dans leurs poches, alors qu'ils devaient veiller sur les droits de l'Etat qui leur a fait confiance pour gérer ces espaces censés rapporter des bénéfices aux municipalités, surtout. Le ministre du Commerce, Omar El Béhi, vient de se rendre compte, maintenant de ces dépassements, alors qu'il est en poste depuis près de deux ans. Il a affirmé jeudi, «l'importance de mettre en place un système de pesage et de facturation électroniques dans les marchés de gros, afin d'optimiser le contrôle des circuits de distribution, garantir une meilleure maitrise des prix, renforcer la transparence des transactions commerciales et faciliter la tâche des agents de contrôle économique». «L'instauration de ce système constitue l'une des composantes du programme de réhabilitation des circuits de distribution des produits agricoles et de pêche selon les normes légales et procédurales», a-t-il ajouté, lors d'une séance de travail tenue avec les présidents des municipalités de Kairouan, Sousse, Monastir, Béja, Gabès et Bizerte, et consacrée à l'examen de « l'avancement du plan de mise en place d'un système de pesage et de facturation électroniques dans les marchés du gros «. Selon un communiqué du département publié jeudi, le ministre a considéré que « les municipalités seront les grands bénéficiaires de ce système qui est de nature à renforcer leurs ressources financières, à travers le règlement des frais effectifs «. Et de poursuivre « l'installation de ce système dans les marchés de Sousse, Hammam Sousse et Menzel Bourguiba a généré une évolution remarquable des flux de produits et des revenus. Les quantités globales de fruits et légumes transférées vers le marché de gros de Menzel Bourguiba ont enregistré une augmentation de 214% en 2017 à 11 mille tonnes, contre 3484 tonnes en 2016 «. Le ministre avait auparavant annoncé l'installation prochaine de ce système dans les marchés de Kairouan, Gabès et Sfax sous le pilotage technique de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag) de Bir Kassaâ. Lequel système sera par la suite généralisé à tous les marchés de gros d'intérêt national. Un comité technique national a été créé, en juin dernier, pour diagnostiquer la situation actuelle des marchés de gros d'intérêt national et identifier les axes de leur réhabilitation.