L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) ne cesse d'accumuler les erreurs et les errements, mais ces membres s'entêtent à vouloir faire croire que les élections municipales qui viennent de se dérouler sont un succès total, alors que ce n'en est pas un et que la modestie impose de reconnaître ses erreurs et d'en tirer les leçons qui s'imposent pour qu'elles ne se répètent pas. Les erreurs de l'ISIE avaient commencé, depuis les inscriptions, puis ce fut le tour de la campagne électorales, pour arriver, enfin, au jour du scrutin, avec les événement de Medhilla, et le couronnement, avec le report du vote. Cette fois-ci ce sont des fautes qui avaient été relevées dans les décisions publiées sur le site de l'ISIE et signalées par des associations de la société civile. Et l'Instance d'affirmer que ce sont des fautes de frappe qui ont été rapidement rectifiées, d'après la déclaration d'Anis Jarboui, membre de l'instance, qui a souligné que celles-ci n'auront aucune incidence sur les résultats et le nombre de sièges déclarés. Jarboui a expliqué que ces "fautes sont survenues après la rédaction de pas moins de 349 décisions en l'espace de quelques heures de l'annonce des résultats des élections". C'est une belle excuse, mais, l'ISIE et ses membres n'ont pas le droit à l'erreur dans ces échéances décisives qui déterminent l'avenir du pays. Il a rappelé que de telles erreurs ont été commises lors des élections législatives de 2014, malgré le nombre réduit des circonscriptions (27) et des résultats, comparé aux élections municipales du 6 mai. "Seuls 45 recours ont été déposés concernant 2074 listes, ce qui témoigne de la réussite des municipales", a-t-il souligné, précisant que la majorité des recours ne concernent pas les résultats. Des associations et des activistes de la société civile avaient publié, samedi dernier, une déclaration pour pointer "les dysfonctionnements relevés dans les résultats des municipales au niveau des chiffres et du texte", regrettant l'absence de transparence au sujet de certains résultats. Les signataires de la déclaration ont estimé que le système électronique de l'instance n'a pas réussi à fournir les outils les plus élémentaires pour la gestion et le suivi du processus électoral. Ils ont également relevé une "précipitation" dans la publication de ces décisions. Une révision globale de tous les communiqués de l'ISIE est désormais indispensable, selon les signataires. Les associations signataires sont : Coalition Ofiya pour l'observation de l'intégrité des élections, l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), la Ligue des électrices tunisiennes (LET), le réseau Mourakiboun, Open Gov TN, l'Organisation 10-23 de Soutien au Processus de la Transition Démocratique et Cahiers de la Liberté.