Le refinancement est une nécessité vitale pour une banque .La banque est ainsi tenue de mobiliser les ressources financières et procurer les liquidités nécessaires pour pouvoir financer l'économie et satisfaire les besoins de ses clients. À cet effet le marché monétaire où la Banque Centrale est le principal acteur représente un lieu de rencontre entre ceux qui disposent d'un excédent d'argent et ceux qui en éprouvent le besoin. Ces intervenants sur le marché monétaire s'échangent des liquidités entre eux à un taux bien déterminé. Or les banques islamiques sont généralement à faible capacité de financement d'où la question qui se pose. Comment se débrouillent pour procurer de l'argent sans intérêt et de là à faire face aux exigences financières de leurs clients et survivre aux tracasseries administratives et tranquilliser leurs clients sur les sources de financement ? Quelle est la relation qui relie ces banques à la Banque Centrale qui est le principal pourvoyeur de liquidités sur le marché monétaire? L'escroquerie financière Certains observateurs reprochent aux banques islamiques de se refinancer auprès de la banque des banques à un taux d'intérêt fixé par la l'Institut d'émission appelé taux directeur. Un taux dont son augmentation a crée dernièrement une grande polémique dans les milieux financiers. Ces observateurs qui ne cessent de critiquer ce mode de refinancement le taxant d'un refinancement déguisé n'allant pas de pair avec les principes de la finance islamique qui diabolise toutes les transactions financières qui reposent sur la vente de l'argent. Ils vont même jusqu'à dénoncer ces opérations les considérant comme des escroqueries financières. Les partisans de la finance islamique sont d'un autre avis et nient toute relation entretenue avec la Banque Centrale. Quant au refinancement synonyme de mobilisation de ressources, les banques islamiques utilisent les fonds des déposants et une partie de leurs capitaux propres afin de satisfaire aux besoins de leurs clients Faut il également signaler que les banques islamiques en Tunisie entretiennent des relations spéciales avec des banques classiques en vue de mobiliser des ressources supplémentaires selon une entente qui repose sur le fait qu'en cas de besoin , les banques classiques financent les banques islamiques sans intérêt et vice versa? Faut-il aussi rappeler que sur le plan pratique un comité composé de plusieurs intervenants est en train de se réunir continuellement et concevoir ou configurer une possibilité qui permet aux banques islamiques de se refinancer auprès de la Banque Centrale conformément aux lois qui interdisent la vente de l'argent qui respecte aussi bien l'éthique musulmane que la réglementation de la finance conventionnelle.