Les faits divers nous gratifient parfois d'histoires rocambolesques dont nos lecteurs sont certainement friands. Parmi celles-ci, nous en avons choisi deux qui dénotent à la fois de la naïveté voire de l'insouciance de la victime, d'une part, et de la hardiesse voire du culot du délinquant, d'autre part. C'est ainsi qu'à La Manouba, un jeune adulte a assisté ahuri au vol inimaginable de sa voiture alors qu'il s'apprêtait à la garer dans son propre garage. Que s'est-il passé au juste ? Eh bien, son voisin, tapi dans l'obscurité, et connaissant parfaitement la mauvaise habitude de la victime de laisser le moteur en marche, sortit brusquement de l'ombre, sauta dans la voiture et partit tel un éclair sur les chapeaux de roues, laissant pantois le propriétaire du véhicule. Une fois, la désagréable surprise passée, ce dernier se ressaisit avant de se rendre au poste de police le plus proche pour raconter sa mésaventure aux forces de l'ordre et déposer une plainte. Mésaventure qui a laissé les policiers à la fois médusés par tant de désinvolture de la victime qui n'a pas coupé le moteur que par l'audace inouïe du malfaiteur. Néanmoins, un mandat de recherche de la voiture volée a été émis par la police et communiqué à toutes les patrouilles de la circulation en poste dans les principaux carrefours du Grand Tunis. C'est à La Marsa que le coupable a été intercepté au volant du véhicule. Il était complètement ivre. Ecroué, il a été placé dans une cellule de dégrisement avant de recueillir sa déposition. La seconde histoire a eu pour théâtre El Mourouj. Là, un citoyen a chargé son gendre de placer sa voiture dans le garage de la maison. Par étourderie, ce dernier s'est trompé de lieu et a garé le véhicule dans la demeure du voisin. Le lendemain, le propriétaire ne l'a pas retrouvé. Alarmé, il s'est adressé à la police pour faire une déclaration de vol. Coup de théâtre : deux jours plus tard, le voisin s'est aperçu qu'il y avait une voiture dans son garage. Elle appartient au plaignant qui, après avoir été alerté par ce dernier et se rendant compte alors de sa méprise, s'est précipité au poste pour retirer sa déclaration de vol. Deux histoires qui provoquent indubitablement le fou rire, mais qui sont bien réelles. Etourderie quand tu nous tiens !