- C'était attendu, surtout après le préavis de grève lancé, au cours du mois de septembre et qui avait fait l'objet d'une polémique concernant la date de son exécution, après la mort d'un chauffeur de taxi agressé par deux individus, en plein centre-ville à Tunis. Ce débrayage était attendu pour lundi passé et avait fait l'objet d'une confrontation entre différentes structures syndicale. Il avait obtenu l'accord de plusieurs professionnels du métier, mais la Chambre Nationale des chauffeurs de Taxis, relevant de l'UTICA, ne l'a pas cautionné, surtout que c'est l'Union tunisienne des taxis individuels qui avait pris la décision. La capitale était sensé vivre, hier une journée sans taxis, à la suite de cette décision, mais leur absence n'avait pas été fortement ressentie par les citoyens, avec les nombreux taxis qui travaillaient en cachette, sans afficher leur numéro et tout en faisant le tri pour le choix de la clientèle à transporter. L'Union tunisienne des taxis individuels (UTII) a décidé d'observer une grève ouverte à partir d'hier, pour protester contre la non-satisfaction des revendications de ses affiliés, a déclaré le secrétaire général de l'Union, Faouzi Khabouchi, dimanche soir à la TAP. Selon Khabouchi, les chauffeurs de taxis individuels réclament l'approbation d'une augmentation de la tarification en vigueur, une révision du régime d'assurance dont ils sont assujettis ainsi qu'une exonération d'impôts. Ils revendiquent, également, l'amendement de la loi n°33 du 19 avril 2004, notamment les articles 40 et 41 de cette même loi relatifs aux sanctions et aux modalités imposées en matière de contrôle technique des véhicules. Le SG de l'Union tunisienne des chauffeurs de taxis individuels a dénoncé, par ailleurs, ce qu'il qualifié de "pratiques injustes" adoptées par les banques qui, a-t-il dit, refusent d'accorder des crédits aux chauffeurs de taxis sous prétexte que ces derniers seraient incapables de les rembourser.