Le Temps - Agences - Il s'agit de la dernière chance pour Georges W. BUSH et Condoleezza RICE de laisser une autre trace dans l'Histoire, que leur engagement tragique dans la guerre en IRAK. A ANNAPOLIS, un accord semble avoir été trouvé in extremis entre israéliens et palestiniens, concernant un calendrier précis de négociations devant aboutir durant l'année 2008. Il s'agit d'un premier pas encourageant sur la route de la paix, qui avait été abandonnée depuis de nombreuses années maintenant. Au delà de cet accord hautement symbolique (mettant fin au refus israélien de la mise en place de tout calendrier de négociations), les déclarations des différents chefs d'Etats en présence laissent présager pour la première fois, une véritable opportunité de sortie de crise. C'est le Premier Ministre israélien Ehoud OLMERT qui fait en ce sens un premier pas significatif, évoquant "un compromis douloureux, semé de dangers", mais qui fera que "la réalité qui a été créé dans la région en 1967 va changer de façon considérable". Georges BUSH assure quand à lui que les protagonistes sont prêts à aborder "toutes les questions en suspend, y compris les questions centrales". Le Président palestinien Mahmoud ABBAS assure de son côté vouloir la fin de "la spirale de sang, de violence et d'occupation", et soutient lui aussi l'ouverture de négociations "globales et approfondies". Il devra néanmoins composer avec l'opposition interne du HAMAS, maître de la bande de GAZA, qui dénonce ces négociations et réaffirme son refus de reconnaître l'Etat d'ISRAEL. Le Président palestinien devra en outre, dans le cadre des négociations, éradiquer "les structures terroristes". Enfin, la présence de l'ARABIE SAOUDITE, porteuse d'un plan de paix soutenu par l'ensemble des pays arabes de la région, constitue une garantie supplémentaire de la qualité du processus engagé. Pour la première fois depuis longtemps, les conditions de l'instauration d'une paix durable sont réunies dans la région du Proche-Orient. Les négociations seront longues et difficiles, les pièges nombreux, et la tension toujours présente. Mais rappelons-nous des paroles du Président MITTERRAND: "là où il y a une volonté, il y a un chemin".
Les Israéliens de droite manifestent contre la conférence d'Annapolis Le Temps - Agences - Des milliers d'activistes israéliens de la droite ont pris part lundi soir à une manifestation à Al Qods contre la conférence de paix qui sera ouverte mardi à Annapolis, aux Etats-Unis. La manifestation a été organisée par le Conseil des communautés juives à Judea, Samaria et la bande de Gaza (Yesha). Commentant la participation du Premier ministre israélien Ehud Olmert à la conférence d'Annapolis, le député israélien Zvi Hendel a déclaré lors de la manifestation qu'il est "très regrettable que nous ayons un Premier ministre faible et très dangereux, probablement le plus dangereux qu'Israël n'a jamais eu". Lundi après-midi, quelque 15.000 personnes ont participé à un rassemblement au Mur occidental, dans la vieille ville, et on prié pour l'échec de la conférence d'Annapolis. Au cours du rassemblement, les orateurs se sont déclarés contre la division d'Al Qods et l'annulation des points de peuplement juif en Cisjordanie.
Raid israélien sur la bande de Gaza Le Temps - Agences - Deux Palestiniens, membres du Hamas, ont été tués hier et une dizaine d'autres personnes blessées par une frappe d'un avion israélien dans la Bande de Gaza, ont annoncé les autorités palestiniennes. Tsahal a confirmé la frappe, expliquant qu'elle intervenait en représailles à des tirs de roquettes palestiniens depuis Gaza sur Israël. Un bâtiment du Hamas à Khan Younès a été frappé, et trois explosions ont été entendues. Deux policiers du Mouvement de la résistance islamique ont été tués et plus de dix personnes blessées, selon la radio du Hamas.
Violente confrontation à El Khalil Le Temps - Agences - La police palestinienne s'est violemment heurtée à des manifestants hier à El Khalil en Cisjordanie lors des obsèques d'un homme tué la veille dans une marche de protestation contre le sommet d'Annapolis. Les policiers ont tiré des coups de feu en l'air et fait usage de matraques pour disperser la foule Un responsable médical sur place a déclaré que cinq personnes souffraient de blessures légères dues aux coups de matraque. On ne déplore aucun blessé par balles. Quelque 5.000 personnes ont pris part à cette procession funéraire pour un homme âgé de 36 ans tué d'une balle dans la poitrine avant-hier au cours d'une manifestation contre le sommet sur le Proche-Orient organisé par Washington à Annapolis dans le Maryland.