On attendait une Espérance ST plus expéditive au cours de sa première sortie dans le cadre de la coupe arabe des clubs champions. Dans la mesure où elle avait à faire à des joueurs irakiens peu rompus à ce genre de rendez-vous pour des raisons que tout un chacun. La situation sécuritaire qui prévaut depuis des années en Irak ne permet pas la pratique régulière d'une compétition sportive de haut niveau. Une carence devenue chronique L'Espérance ST a certes contrôlé la totalité de la rencontre sans pour autant trouver le chemin des filets adverses faute de concentration et de perspicacité dans les 18 mètres de Naft Al Wassat. Une habitude devenue chronique chez les « Sang et Or » qui ont failli en faire les frais à quelques à douze minutes du coup de sifflet final. Quand l'un des assistants de l'arbitre Ali Mghirfi annula un but irakien venu sur un contre rapide amené par Chaabaoui. Pour un hors jeu peu évident. A moins que ce dernier n'ait cherché à compenser un penalty non accordé quelques minutes auparavant à Khénissi. Lequel, cueillant un ballon émanant de Badri, alla tromper l'excellent gardien Jelal H. du pied gauche donnant trois précieux points à son équipe. Une avance que les « Sang et Or » parviendront à sauvegarder jusqu'au coup de sifflet final. Il faut néanmoins reconnaître que les changements effectués en cours de jeu par Faouzi Benzarti avec les rentrées de Bguir et la nouvelle recrue Ben Esseghaïer ont contribué à améliorer un tant soit peu l'animation offensive et par voie de conséquence la pression mise sur les défenseurs de Naft Al Wassat. Le plus difficile reste à faire Les Irakiens n'ont pas à rougir de cette défaite concédée devant une Espérance ST venue à Alexandrie en conquérante. Comme ils doivent s'estimer heureux de ne pas avoir concédé plus d'un but rien qu'au vu des occasions manquées par les « Sang et Or » notamment en première période de jeu. Moïne Chaabani n'a pas manqué d'y faire allusion : « L'Espérance a eu à faire à un vis-à-vis qui a évolué sans complexe aucun. Il faut reconnaître que nos joueurs lui ont facilité la tâche tout au long d'un match qu'ils ont contrôlé de bout en bout sans pour autant concrétiser en buts les nombreuses occasions faute de concentration et d'application. Une première rencontre est toujours difficile à gérer devant un adversaire quasi inconnu mais ceci n'explique pas la carence manifestée par nos joueurs en dépit des trois précieux points qui sont, néanmoins, bons à prendre. Les choses vont s'améliorer dès notre prochaine sortie contre les Soudanais d'Al Merrikh. Un match que l'Espérance est appelée à gagner pour consolider la première place de son groupe ». Le plus difficile reste à faire pour une Espérance ST qui est attendue de pied ferme et par les Soudanais tout comme les Saoudiens d'Al Hilal. Deux équipes dont le face à face s'est terminé par une parité et au cours duquel ils ont laissé entrevoir de très bonnes dispositions techniques et tactiques. Facteur qui a inéluctablement entraîné un excès de confiance, côté « sang et or », qui a failli déboucher sur une désagréable surprise à neuf minutes du coup de sifflet final. Après que l'assistant de l'arbitre Ali Mghirfi eut annulé le but marqué par l'équipe irakienne sur un contre rapidement mené par l'excellent Chabaoui pour un hors jeu qui nous a semblé peu évident. A moins que l'arbitre n'eut cherché à compenser ce penalty non accordé à Khénissi quelques minutes auparavant. Pour voir ce denier cueillir, quelques minutes après, un ballon émanant de Badri et aller battre Jelal H. le gardien de l'équipe irakienne. Toujours est-il que l'Espérance ST mérite amplement la victoire rien que pour avoir contrôlé la totalité de la rencontre tout en loupant une kyrielle d'opportunités de scorer. Une habitude devenue chronique à l'Espérance ST. Et ce n'est pas Moïne Chaabani qui nous contredira : « Les trois points récoltés dans ce match d'ouverture sont mérités rien qu'au vu d'un contrôle quasi-total du cours de la rencontre. Reste que l'Espérance n'aurait pas attendu les dernières minutes de jeu pour concrétiser sa domination. La faute incombe, comme c'est souvent le cas, aux occasions loupées en cours de match. Je ne dois pas reconnaître que l'équipe a pêché par manque d'application et de concentration. Nos joueurs viennent à peine de retrouver la compétition après une assez longue période de repos venu après les efforts déployés en ligue africaine. La reprise est toujours difficile à gérer. Je reste plus que persuadé que les choses vont s'améliorer dès notre prochaine rencontre devant les Soudanais d'Al Merrikh. Une équipe qui force le respect certes mais devant laquelle il nous faudra consolider la première place du groupe ». Voilà pour une entrée approximative des « Sang et Or » dans une compétition arabe qui n'a pas connu, à ce jour, l'engouement espéré par les organisateurs. Les gradins du stade de Borj Al Arab étant quasiment déserts.