La Galerie Saladin, à Sidi Bou Saïd, reprend ses activités après une trêve de près de deux mois. Elle organise du 13 et jusqu'au 30 juillet un événement pictural à vocation sociale et solidaire en accueillant une ONG à but non lucratif : l'Union nationale de l'éducation spécialisée et de l'intégration (UNESI.) Il s'agira de la tenue d'une intéressante exposition picturale sous le titre de «Patrimoine et solidarité» qui réunit des travaux d'artistes d'hier et d'aujourd'hui et dont une partie de la recette sera au profit de cette association. Cette dernière a été crée en 2001 et a pour mission l'intégration sociale des enfants et adolescents entre 8 et 15 ans en grandes difficultés scolaires particulièrement ceux porteurs d'un handicap mental et déscolarisés de leur état, en leur garantissant une éducation spécialisée, une formation professionnelle aboutissant à l'obtention d'un diplôme et un suivi et une insertion socioprofessionnelle adaptée. Et du côté des artistes participants, il s'agira d'une sélection de tableaux de nos grands peintres dont l'empreinte est indélébile, ceux-là mêmes qui représentent l'histoire de la peinture tunisienne contemporaine avec les peintres du groupe de l'Ecole de Tunis et de leurs pairs de la même époque. Il s'agit d'Ammar Farhat (1911-1987), Aly Ben Salem (1910-2001), Jalel Ben Abdallah, le doyen de nos artistes plasticiens, Brahim Dhahak (1931-2004), Zoubeir Turki (1924-2009), Mozes Levy (1885-1968), Maurice Bismuth (1891-1965), Alexandre Roubtzoff (1884-1949), Pierre Boucherle (1894-1988), Hatem El Mekki (1918-2003), Henry Dabadie (1867-1949), Jacques Marmey (1906-1988) et Gaston Belmon (1907-1955.) Pour que chaque enfant garde l'espoir Et dans cette même exposition, le public retrouvera d'autres peintres tunisiens : Tahar Mguedmini, Majed Zalila et Abderrazak Snoussi et étrangers qui aiment la Tunisie et y résident depuis plusieurs années : Jo Ann Morning et Rebecca Man. Ainsi, l'histoire se renouvelle avec l'attachement à la Tunisie d'artistes peintres étrangers qui y deviennent des amis et y vivent et la représentent dans leur œuvres. Et pour revenir à l'événement, la peinture devient ainsi au service d'une bonne cause, celle de venir en aide des enfants qui souffrent d'un handicap mental pour une intégration sociale et pour que chaque enfant garde l'espoir.