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Pr Chédli Dziri: l'APC, une bonne formule, mais...
Publié dans Leaders le 18 - 10 - 2017

Situé dans un emplacement excentré de l'hôpital Charles-Nicolle, juste en face de l'Institut national de nutrition, le service de chirurgie B 23 ex-Beauséjour détone par la propreté et le calme des lieux. Ce n'est pas le seul signe particulier de ce service. Il se trouve que le chef de service, Pr Chédli Dziri, est l'un des rares parmi ses pairs à n'avoir jamais exercé d'activité privée complémentaire. Ceci explique cela.
Paradoxalement, il se garde de condamner cette activité que beaucoup, y compris dans le corps médical, considèrent comme la raison principale de la dégradation de la médecine hospitalo-universitaire en Tunisie. Interview.
Pourquoi cette polémique autour de l'APC aujourd'hui?
Peut-être parce que les abus ont atteint un niveau inacceptable.
Pourquoi en est-on arrivé là?
Parce qu'on n'a pas essayé d'imposer la loi.
Si j'ai bien compris, vous n'êtes pas opposé à cette formule?
En soi, ce n'est pas une mauvaise chose. Ce qui l'est, ce sont les abus.
N'y a-t-il pas une alternative?
Il y en a plusieurs, notamment le double salaire. Le médecin hospitalo-universitaire exerce deux métiers. D'ailleurs, nous avons une double tutelle (ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur). Il soigne les malades dans les hôpitaux et enseigne tant à la faculté de Médecine que dans le service «le savoir-faire et le savoir-être». Or, il n'est rémunéré que sur ses activités à l'hôpital. C'est un cas unique dans la fonction publique en Tunisie.
Les finances du pays étant ce qu'elles sont, l'APC reste un mal nécessaire pour sauver la médecine hospitalière. Il faut savoir que les médecins qui choisissent la filière hospitalo-universitaire ont beaucoup de mérite. Ils doivent franchir plusieurs obstacles (résidanat, assistanat, agrégation) étalés sur une quinzaine d'années, soit en tout 20 ans d'études au minimum après le bac pour avoir le droit d'exercer une APC. Avec un tel cursus, il faut que les médecins soient rémunérés d'une façon conséquente. Je me souviendrai toujours des propos de nos maîtres : «Un médecin au rabais signifie une médecine au rabais».
Leur refuser cette faveur, c'est courir le risque de les voir déserter les hôpitaux, c'est les acculer à toutes les tentations, au travail au noir et même à l'émigration. Car les médecins tunisiens sont très sollicités à l'étranger : en France où ils raflent les premières places dans les concours d'équivalence, en Allemagne, dans le Golfe et en Afrique (Djibouti, Afrique du Sud, Mauritanie).
Y a-t-il un rapport de causalité entre l'APC et la baisse du niveau de la médecine tunisienne dont on parle depuis un certain temps?
Détrompez-vous. La médecine tunisienne se porte bien. Il n'y a aucune inquiétude sur le plan qualitatif. Il faut savoir que nous avons affaire à des étudiants et des stagiaires très motivés. ACP ou pas, tant qu'elle attirera les lauréats du bac, comme c'est le cas encore cette année, et tant qu'il y aura cette sélection à tous les niveaux et cette culture de la qualité et de la rigueur, la médecine tunisienne restera un pôle d'excellence. Au risque de me répéter, nos médecins sont très appréciés à l'étranger. C'est notamment le cas des radiologues et des anesthésistes-réanimateurs qui font cruellement défaut dans certaines régions de France.
Vous êtes l'un des rares chefs de service à n'avoir jamais été tenté par l'APC alors que vous n'y êtes pas hostile. Pourquoi?
Effectivement, je suis l'un des rares dans ma spécialité à ne pas faire d'APC. Je reconnais que j'ai eu la chance d'avoir les moyens de m'en passer. A deux ou trois reprises, j'ai été tout près de pratiquer l'APC. Mais à chaque fois, je me suis ravisé. J'ai préféré me consacrer à mon service, à mes étudiants, sans oublier mes participations aux congrès internationaux qui m'ont permis d'affiner mes connaissances et de nouer des relations très fructueuses avec le gotha mondial de la chirurgie.
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