Le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khademi, aura de quoi garnir le bilan de son mandat. S'il n'a pas réussi à reprendre en main les centaines de mosquées qui échappent à son autorité, hissant au haut de leurs minbars des imams non-autorisés, il aura obtenu pour son département un nouveau siège bien somptueux. Situé au Bardo, tout près de celui de l'ancienne Chambre des Conseillers, abritant désormais le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, il s'étend sur une superficie couverte de 3700 m2 et comprends 43 bureaux ainsi que deux grandes salles de réunions et une salle de conférence, en plus d'un atelier d'impression, de salles d'archives, d'une buvette et d'un restaurant pour le personnel. Le coût du projet s'élève à 5.3 MD. Le ministre, tout heureux de cette réalisation y voit «une marque de réhabilitation du ministère et de son mandat». Il a beaucoup insisté pour que le chef du gouvernement démissionnaire, Hamadi Jebali l'inaugure lui-même, ce qu'il n'a pas manqué de faire, lundi matin.