Un camouflet diplomatique? La Tunisie vient de perdre le poste de directeur général de l'Organisation arabe de l'éducation, la culture et des sciences (Alecso), organisation qui a son siège à Tunis et poste qu'elle avait détenu depuis 2011, successivement en la personne de Mongi Bousnina, puis Mohamed Laziz Ben Achour. Son candidat, Abdellatif Abid, ministre de l'Education nationale a été battu dimanche lors de la 21 ème session tenue à Gammarth, par le candidat de l'Etat du Koweit, Dr Abdallah Mhareb, enseignant universitaire et conseiller au centre de la Recherche et des Etudes au Koweit. Après le retrait des deux autres candidats irakien et mauritanien au premier tour, Abid n'a récolté que 8 voix contre 12 remportés par Mhareb Pour de nombreux Tunisiens, c'est là une défaite au goût amer qui fait poser plusieurs questions : était-ce le meilleur candidat et avait-il bénéficié de toute la mobilisation diplomatique de soutien ? Universitaire, spécialiste en traduction et militant d'Ettakatol dont il a été l'élu à l'Assemblée nationale constituante, Abdellatif Abid, propulsé sur le quota de son parti, ministre de l'Education nationale dans le gouvernement Jebali. avait cru à toutes ses chances pour prendre ce poste, rassuré par l'appui de nombreux pays membres. L'Alecso devait lui ouvrir de nouveaux horizons et libérer pour son parti un siège à l'Assemblée et un portefeuille ministériel. Tous ces plans s'en trouvent maintenant contrariés.