Les étudiants concernés veulent préserver la spécialité Au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, on ne compte plus les demandes et les revendications. Et ce ne sont pas uniquement les enseignants universitaires qui réclament leurs arriérés bloqués depuis plus de quatre ans. Jeudi dernier, ce sont les étudiants opticiens-optométristes qui ont pris la relève en organisant un sit-in devant le siège du ministère à l'avenue Ouled-Haffouz à Tunis, et en y déposant un document comportant leurs exigences. Ils veulent que le titre de leur diplôme soit conservé avec son appellation actuelle, soit opticien-optométriste. «Cette appellation est appliquée en Tunisie depuis 2009 et elle obéit aux standards internationaux», soutiennent-ils. Ils ajoutent : «Le titre actuel nous permet d'exercer à l'étranger et d'y poursuivre nos études afin de décrocher un mastère ou un doctorat dans la spécialité». Et la question de demeurer posée : Pourquoi certaines parties poussent-elles à changer le titre de la licence bien qu'il existe une grande demande nationale et internationale dans cette spécialité ? «Rien que pour les pays du Golfe, les demandes s'élèvent à 6.000 postes», révèle une source informée. Du côté du syndicat des opticiens-optométristes (relevant de la Fédération nationale de la santé - Utica), la surprise est grande de voir la spécialité supprimée pour le compte de l'année universitaire 2014-2015. Dans une correspondance adressée au ministre de l'Enseignement supérieur, en date du 17 juillet 2014, le syndicat trouve que «cette décision unilatérale prise par le conseil des universités bloquera la formation universitaire et la promotion de notre profession». «Nous attendons toujours une réponse de ceux qui sont derrière le projet. En tout état de cause, nous sommes convaincus que les opticiens-optométristes intégreront tôt ou tard la fonction publique (les hôpitaux) pour atténuer les longues files d'attente dans les services d'opthalmologie de nos hôpitaux», conclut la même source. A. DERMECH