Les salariés de la fonction publique bénéficieront d'une augmentation de 50 dinars par mois à compter de janvier 2015. Leurs collègues du secteur public sauront aujourd'hui à quelle date leurs reliquats seront comptabilisés. La commission mixte de négociation dite la commission 4+4 poursuit aujourd'hui ses réunions en vue de parvenir à un accord sur la date à partir de laquelle sera décomptée l'augmentation dont bénéficieront les salariés du secteur public (entreprises et offices relevant de l'Etat). Hier, les négociateurs de l'Ugtt et du gouvernement sont tombés d'accord sur une augmentation de l'ordre de 50 dinars par mois au profit des salariés de la fonction publique. Ils ont convenu également que les augmentations seront servies à compter de janvier 2015. Il est à rappeler que les augmentations salariales concernent l'année 2014. Et en faisant un petit compte, on découvre que les syndicalistes ont accepté que les salariés de la fonction publique cèdent à l'Etat le reliquat relatif à quelque six mois puisque généralement, ce même reliquat était comptabilisé à partir de juillet de l'année objet des négociations, ce qui revient à dire que les caisses de l'Etat économiseront une belle somme (à raison de 300 dinars pour chacun des quelque 500.000 salariés de la Fonction publique). Pour ce qui est des salariés du secteur public, on bloque toujours sur la date à retenir pour servir les augmentations convenues. Et c'est aujourd'hui jeudi 30 avril que les syndicalistes espèrent parvenir à une solution finale, l'objectif étant que la célébration de la fête du Travail le 1er mai coïncide avec l'annonce officielle des augmentations tant attendues. Du côté de la commission nationale administrative de l'Ugtt dont les travaux se sont déroulés hier à Hammamet, on apprend que les participants ont avalisé la proposition gouvernementale des 50 dinars. Il a été également appelé à ce que les augmentations déjà décidées au profit des salariés du secteur privé soient appliquées. Le groupement syndical du secteur privé a déjà appelé l'Utica à pousser les chambres syndicales qui refusent encore de dynamiser ces mêmes accords à réviser leurs positions. Quant aux négociations comptant pour l'année 2015, «il est prévu qu'elles démarreront le plus tôt possible. Nous espérons que ce sera pour mi-mai prochain», confie à La Presse une source syndicale en charge du dossier. En attendant, l'on espère que la brouille assombrissant à l'heure actuelle les rapports Ugtt-Utica se dissipera le plus tôt possible. Nos deux centrales ouvrière et patronale sont condamnées à s'entendre.