Si Gafsa a réussi son entrée en matière avec Ben Belgacem, le CSHL a raté la sienne avec Dragan Autant les trois coups de l'actuel exercice ont été précédés de supputations empreintes d'une inquiétude quant à l'évolution d'un EGSG remanié à fond, autant le match face au CSHL a tempéré les craintes des supporters et les a réconfortés à l'idée que le plus difficile est acquis, à savoir s'assurer du bien-fondé de ces recrutements massifs et voir un groupe homogène se mettre en place. En effet, ce n'est guère une sinécure pour Ben Belgacem de réussir relativement une entreprise pareille en un laps de temps. Et même s'il est encore tôt pour porter un jugement sur les potentialités du groupe, le match face au CSHL a permis de relever des indices encourageants pour servir de base à un travail spécifique qui permettra aux joueurs d'atteindre la plénitude de leurs moyens. Lors de la journée d'ouverture, les regards ont été portés sur le compartiment défensif, le plus lésé par l'exode massif des joueurs, et là empressons-nous de dire qu'une grande partie de la configuration est déjà en place : le retour de Ladab sur le flanc droit, la reconversion de Dhaou comme latéral gauche et l'association Ettounsi-Dridi comme paire axiale. Certes, le CSHL n'a pas appuyé sur l'accélérateur pour pouvoir jauger les capacités de cette ligne défensive à faire face aux manœuvres adverses, mais c'est au niveau de la complémentarité qu'il faut relever cette lueur de satisfaction. Pour les Gafsiens, le fait marquant de cette entame reste à coup sûr la prestation époustouflante du jeune Amir Omrani, auteur du premier but de la saison (2e minute). Cet avant de pointe, associé à Kramti, a tiré profit de son passage chez les espoirs de l'ESS. El Gawafel s'est procuré les moyens requis pour presser les Hammam-Lifois dans leur zone, même si les Gafsiens ont péché par manque d'arguments au niveau de la construction offensive. C'est que le quatuor de la ligne médiane nous a paru en mal d'inspiration pour imposer son jeu au niveau du milieu du terrain, une défaillance comblée par les renversements intelligents sur le duo de pointe, mais l'espoir est permis pour voir l'entrejeu carburer à plein régime avec la qualification de Laâbidi et Lachkham, deux régisseurs avec un profil de finisseur pour le second. Ce qui nous renseigne sur les futures potentialités du compartiment offensif de l'équipe et qui a constitué la principale faiblesse au cours de l'exercice écoulé. La titularisation du Nigérian Ogbona lors de la quatrième journée complétera le puzzle. Parallèlement à ces indicateurs positifs relevés de la prestation face au CSHL, Ben Belgacem commente la victoire de son point de vue : «Je tiens à saluer la force mentale des joueurs parce qu'il n'était pas aisé d'apporter une telle débauche d'énergie par un temps pareil. Les jeunes du club n'ont pas démérité. Ils auront besoin de soutien pour atteindre la plénitude de leurs moyens. La marge de progression du groupe est évidente, il faut faire preuve de patience». Absence d'arguments Dans le camp d'en face, la donne est tout autre pour un club qui a raté son match d'ouverture pour la troisième saison de suite. Et même si les banlieusards auraient pu rentrer avec le point de parité, force est de constater qu'ils ont manqué d'arguments solides au niveau de la pointe de l'attaque, le Serbe Dragan estime que «nous avions été surpris par le but encaissé d'entrée et mes joueurs ont mis toute une mi-temps pour retrouver leurs repères. En seconde période, nous avons réalisé un volume de jeu appréciable mais c'était insuffisant, puisque la concrétisation nous a fait défaut et cela se comprend au vu du calibre des partants (Khalifa, Buscher et Maâtoug), mais on ne se fait pas de soucis à l'idée que cette insuffisance sera comblée avec la qualification de Ziadi, Kassou et Idrissou. C'est toujours frustrant d'entamer la saison avec une défaite mais l'adversaire n'a pas usurpé sa victoire». En effet, le CSHL a déçu en première période et même l'égalisation de Chaâbani à la 10e minute ne saura cacher les imperfections relevées surtout au niveau de la complémentarité des trois lignes, ce qui a empêché les coéquipiers de Ben Chouikha, en demi-teinte, d'inquiéter continuellement leurs vis-à-vis, même si en deuxième période, une lueur d'amélioration fut relevée avec le coaching de Dragan avec l'entrée de Dridi et Haddad sans omettre que la sortie de Cissé, blessé à la 14e minute, a chambardé le plan mis en place, d'autant plus que le Sénégalais associe la rigueur défensive à l'habileté dans la relance. Sa sortie a laissé des brèches dans l'axe bien exploitées par le duo offensif gafsien.