Les ventes des dattes sur pied ont atteint 76% au gouvernorat de Tozeur contre 60% à Kébili La production de dattes a été estimée à près de 223 mille tonnes contre 198.8 mille t. au cours de la campagne précédente, soit une évolution de l'ordre de 11%. Les quantités sont réparties entre 159.7 mille t. de Deglet Nour avec un accroissement de 12% en comparaison avec la précédente campagne. La production actuelle se distingue notamment par son niveau de qualité, qui a été favorisée par les conditions climatiques favorables. Cette campagne n'a pas été accompagnée par des averses pour le grand bonheur des producteurs. Les pluies qui tombent, habituellement, au cours de la période de la récolte inquiètent les agriculteurs qui protègent les régimes de dattes en les couvrant de bâches en plastique. Cette année, l'évolution des fruits s'est déroulée dans des conditions normales, ce qui a contribué à l'amélioration de la qualité et des quantités dans tous les oasis. Il est à rappeler que les maladies virales qui surgissent de temps à autre dans les oasis ont également un impact négatif sur les quantités produites. C'est pourquoi les agriculteurs — en collaboration avec les parties prenantes — prennent les précautions nécessaires en vue de traiter les palmiers et limiter éventuellement la propagation des maladies imprévues. Vente des fruits dans toutes les régions Les ventes des dattes sur pied des palmiers ont démarré à partir du mois de juillet dernier. Dans le gouvernorat de Tozeur, le taux de vente a atteint 76% contre 60% dans le gouvernorat de Kébili. Les prix varient entre 1d,5 et 3d,5 le kilo dans la région de Tozeur et 2 et 2.5 dinars le kilo dans celle de Kébili. Au 8 décembre 2014, le taux de la cueillette est de 95% dans le gouvernorat de Kébili. D'autre part, la campagne des exportations des dattes au 4 décembre 2014 a atteint 16.870 mille t. contre 16.029 mille t. à la même période de la campagne précédente. La valeur des exportations à la date indiquée est de 81.3 millions de dinars contre 64.2 MD au cours de la campagne de 2013. Plusieurs pays européens et du Golfe apprécient les dattes tunisiennes dont le label est désormais réputé au niveau international. La valeur ajoutée des dattes tunisiennes lui permet de s'imposer dans plusieurs marchés face à la présence de nombreux concurrents. L'objectif fixé par les parties prenantes — dont le ministère de l'Agriculture, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche et les producteurs — est de poursuivre le même rythme de production en préservant la qualité pour pouvoir maintenir et renforcer la place de la Tunisie sur le marché international. La possibilité de conquérir de nouveaux marchés permet aux producteurs d'accroître leur chiffre d'affaires à l'exportation d'autant plus que les potentialités sont encore énormes. En effet, plusieurs pays n'ont pas encore découvert les dattes tunisiennes. D'où, l'importance d'engager des campagnes promotionnelles agressives et de participer aux foires et salons d'envergure en organisant des séances de dégustation comme c'est le cas pour l'huile d'olive. Pour ce qui est du marché local et malgré son exiguïté, les producteurs sont soucieux de satisfaire la demande limitée avec un prix relativement abordable qui peut atteindre les 12 dinars pour le kilo de dattes conditionnées. Les unités de conditionnement sont disponibles dans un certain nombre de régions. Elles sont chargées de traiter les fruits frais recueillis des palmiers pour les conditionner et les emballer avant de les exporter ou les vendre sur le marché local. Une collaboration étroite est donc établie entre les agriculteurs et les industriels en vue de proposer aux consommateurs un produit de haute valeur ajoutée répondant aux normes de qualité.