L'initiative de Marzouki ne concerne pas un parti, mais un mouvement d'action politique destiné à recueillir l'adhésion des «défenseurs de la démocratie» et dont la forme sera définie ultérieurement L'initiative pour «un mouvement du peuple des citoyens» lancée mardi par le président sortant ne prendra pas la forme d'un parti», a déclaré, hier, à l'agence TAP, Zied Ben Saïd, coordinateur de la communication de la campagne électorale de Mohamed Moncef Marzouki. Il s'agit, plutôt, d'un mouvement d'action politique destiné à recueillir l'adhésion des «défenseurs de la démocratie», et dont «la forme n'a pas encore été définie», a-t-il précisé. Ce sont les dirigeants de partis et les citoyens qui avaient participé à la campagne électorale de Marzouki qui décideront de la forme de cette initiative, a indiqué Ben Saïd, soulignant toutefois que l'objectif en sera de «défendre les principes de la révolution et consolider l'unité nationale». Ben Saïd a, d'autre part, indiqué que le comité juridique de la campagne de Marzouki proposera des recours en invalidation des résultats du second tour du scrutin au cas où il s'avèrerait qu'il y a eu des dysfonctionnements au niveau du système informatique de l'Isie, qui ont pu influer d'une manière significative sur les résultats du scrutin. En cas de manquements graves Il a, également, réclamé de l'Isie des «explications et preuves convaincantes» sur l'existence de numéros de cartes d'identité fictives dans certains bureaux de vote bien déterminés». Le président sortant, Mohamed Moncef Marzouki, avait annoncé, mardi, le lancement d'un «mouvement du peuple des citoyens», appelant «les Tunisiens qui rejettent les idéologies insignifiantes, qui sont attachés à leurs vraies causes et qui refusent le prétendu modernisme» à s'y joindre. Il avait, également, affirmé dans un discours enflammé devant ses partisans avoir l'intention de «placer l'Isie face à ses responsabilités s'il s'avère que des manquements graves ont pu entacher l'élection présidentielle, quitte à reconsidérer notre position», en allusion à une possible remise en cause d'une promesse faite le lendemain du scrutin de ne pas déposer de recours auprès du Tribunal administratif.