De notre envoyé spécial à Bamako Salem TRABELSI Organisé par la Chambre syndicale des sociétés de commerce international (structure de l'Utica), en collaboration avec le Cepex, un forum d'affaires tuniso-malien se tient du 13 au 17 juillet à Bamako. C'est donc au cœur de Bamako que les opérateurs économiques maliens sont venus en force pour assister à l'exposition des produits tunisiens afin d'établir des contacts pour de futurs échanges commerciaux. «L'axe Tunis-Bamako est séculaire, a déclaré le président de l'Association d'amitié tuniso-malienne. Nous devons le redynamiser et mettre le commerce au service de la croissance. Ce sont les rapports d'amitié que nous voulons aussi entretenir avec une Tunisie qui jouit d'une grande stabilité politique et d'une excellente image en Afrique». Pour sa part, M. Abdellatif Hamam, directeur général du Cepex, a déclaré lors de l'ouverture de ce forum : «Ce forum qui réunit des opérateurs privés et étatiques tunisiens se tient en marge de la commission mixte tuniso-malienne et cela prouve qu'il y a une véritable volonté politique de soutenir l'économie et son ouverture sur le monde et particulièrement l'Afrique. Même si les chiffres des échanges entre la Tunisie et le Mali sont relativement modestes, malgré d'excellents rapports politiques, nous tenons à redynamiser ces échanges. Nous ne sommes pas là pour vendre mais aussi pour investir et faire profiter nos amis maliens de notre expérience dans les services, l'agroalimentaire et les nouvelles technologies». Rappelons que le Mali est le 51e client de la Tunisie en 2009 et le 149e fournisseur la même année. Mais dans la volonté économique tunisienne de conquérir de nouveaux marchés en Afrique, le Mali jouit d'une place particulière parce qu'il offre un véritable avenir, surtout dans le secteur des services et des nouvelles technologies. Notons également que l'Afrique suscite l'engouement des plus grands pays du monde actuellement. A titre d'exemple, la Turquie qui réalise un chiffre de 12 milliards de dollars par an. La Tunisie, qui jouit d'une bonne réputation en Afrique sur le plan des compétences et de la rigueur professionnelle, peut aussi se tailler une grande part de marché en Afrique. Il s'agit seulement de créer les synergies entre les différents secteurs. M.Ridha Bouagina, vice-président de l'Utica, chargé de l'Afrique, déclarera : «Nous sommes ici pour un partenariat gagnant-gagnant, nous avons tout fait pour la réussite de ce forum pour qu'il soit dans l'intérêt des deux parties». Pour sa part, M.Khaled Turki, PDG de Escoor (services communication), a déclaré : «C'est un premier pas dans ce partenariat et il y a un engouement pour ce projet. Je peux dire que c'est déjà positif et que c'est bien organisé du côté tunisien. Il y a une grande amélioration par rapport à d'autres salons. Une manifestation très importante pour l'avenir des exportations en Afrique. C'est la première fois que des opérateurs économiques participent à une commission mixte, mais ça présage déjà de bons résultats».