Le symposium national de gastro-entérologie vient de se tenir à Sousse autour du thème : «Les nouveautés thérapeutiques de l'hépatite B et C et de la maladie de Crohn». Organisé par l'Association tunisienne de gastro-entérologie, le symposium a drainé d'éminents spécialistes étrangers et tunisiens venus faire découvrir l'efficacité des nouveaux traitements de l'hépatite B et C et de la maladie de Crohn Pas moins de 200 participants dont des gastro-entérologues venant de France et de toute la Tunisie ont pris part aux travaux du symposium national de gastro-entérologie ayant pour thème : les nouveautés thérapeutiques de l'hépatite B et C et de la maladie de Crohn, organisé par l'Association tunisienne de gastro-entérologie, à Sousse, samedi 6 décembre. En plus des conférences thématiques présentées par d'éminents spécialistes, trois ateliers figuraient au programme portant sur «l'endoscopie interventionnelle», les anti-TNF et la maladie de Crohn» et «la fissure anale». Le professeur agrégé Mehdi Ksiâa, coordinateur principal de la manifestation et membre de la Société tunisienne de gastro-entérologie, a indiqué que l'intérêt escompté de ce symposium est de montrer l'efficacité des nouveaux traitements de l'hépatite B et C, qui sont plus performants et la durée du traitement est plus limitée (entre 3 et 6 mois) avec moins d'effets indésirables. Les nouveaux traitements permettent de diminuer la réplication virale et empêcher la contamination par voie génitale à la suite de rapports sexuels non protégés ainsi que par voie sanguine à la suite d'injections faites par des seringues non stériles (généralement utilisées par des toxicomanes). Cette manifestation s'est intéressée aussi à la maladie de Crohn qui est due à plusieurs facteurs dont l'hérédité, l'environnement, le stress... Réduction des risques de cancer Au cours de sa conférence portant sur les nouveaux traitements de l'hépatite B et C, le professeur Stanislas.Pol, chef du service d'hépatologie à l'hôpital Cochin et directeur de recherche à l'Institut Pasteur à Paris, a indiqué que les nouveaux traitements de l'hépatite B par des antiviraux oraux bien tolérés s'avèrent très efficaces et permettent de contrôler la multiplication du virus mais ne favorisent pas une guérison complète. Ce qui oblige le patient à la poursuite du traitement. C'est le contraire pour l'hépatite C, où les antiviraux oraux permettent une guérison complète. Il a, en outre, précisé que l'hépatite B est une maladie contractée à la suite de rapports sexuels non protégés ou par voie sanguine ( seringues non stériles) et par transmission materno-infantile au moment de l'accouchement. Tandis que le virus de l'hépatite c'est transmis uniquement par voie sanguine. «Le contrôle de la multiplication des virus réduit la mortalité hépatique et les risques du cancer du foie ainsi que la transplantation du foie», a-t-il conclu. Les anti-TNF et la maladie de Crohn Le professeur Bruno Bonaz, spécialiste en gastro-entérologie au CHU de Grenoble et chercheur à l'Inserm (France), a souligné au cours de sa conférence que le nouveau traitement de la maladie de Crohn (inflammation chronique de l'intestin grêle et du colon) consiste à prescrire des anti-TNF (Tumoral Necrosis Factor ou facteur de nécrose tumorale) qui bloquent les récepteurs du TNF. Celui-ci est en vérité une cytokine pro-inflammatoire favorisant l'inflammation du tube digestif. Le TNF, a-t-il ajouté, est activé par la conjonction de phénomènes génétiques ( notamment le gêne «NOD2» porté par le chromosome 16) et environnementaux (tabac, stress...) ainsi que par une anomalie de la flore bactérienne intestinale. «Le traitement précoce par les anti-TNF permet de prévenir le développement du cancer du colon et de l'intestin grêle», a-t-il conclu.