Pour soutenir la croissance, l'emploi et renforcer les avantages comparatifs de la Tunisie, les investissements publics seront augmentés graduellement Le programme de redressement économique initié par le gouvernement provisoire est désormais conçu et mis en œuvre à court et à moyen terme. Les principales réformes qu'il contient sont déjà entamées. D'autres seront mises en œuvre sur une période de cinq ans (2014-2018). Pour mesurer l'efficacité et le rythme de sa mise en œuvre, le gouvernement a procédé au lancement d'un programme de mise en place indiquant toutefois les actions à réaliser, les résultats attendus, le planning de réalisation et les institutions responsables. Le tout dans le cadre du dialogue économique national favorisant la participation et la concertation avec les acteurs économiques et sociaux. Un comité de suivi et d'orientation présidé par le chef du gouvernement sera mis en place pour diriger et suivre le planning et la mise en œuvre des travaux. La nouvelle vision économique confirme que le gouvernement provisoire «est conscient que ce programme de redressement sera mis en œuvre dans un contexte géopolitique volatile et un environnement économique et social difficile. De plus, la mise en œuvre de la plupart des mesures proposées aura un coût important. La situation actuelle l'exige. Les sacrifices à faire ne seront que pour une courte période alors que les dividendes sont très importants, ils seront pour tous et pour une longue période». Le programme de redressement ne peut, en effet, réussir sans la conjugaison des efforts de toutes les composantes politiques, économiques et sociales. La Tunisie est appelée aussi à compter sur ses propres moyens et ceux de ses partenaires pour relancer son économie, créer des emplois, réduire les disparités régionales et l'exclusion sociale et par conséquent, rétablir la confiance entre la population, les institutions de l'Etat et les acteurs économiques, sociaux et politiques. «La contribution des partenaires de la Tunisie au financement du programme économique proposé fait donc partie intégrante de ce programme», indique-t-on dans la nouvelle vision économique stratégique de la Tunisie pour les années à venir. Suivi régulier des projets Pour soutenir la croissance, l'emploi et renforcer les avantages comparatifs de la Tunisie, les investissements publics seront augmentés graduellement. En effet, il est prévu de les augmenter au cours des cinq prochaines années et d'accroître l'efficacité de leurs exécutions. Cet objectif est réalisable, eu égard aux efforts de réduction des dépenses publiques liées aux subventions et aux potentiels de contribution que pourrait offrir le partenariat public-privé (PPP). Pour améliorer le rendement des investissements publics, le gouvernement «envisage d'améliorer la sélection et la priorisation des investissements, d'augmenter sensiblement la capacité de gestion des projets et d'absorption des crédits multilatéraux alloués aux investissements et enfin d'assurer une bonne maintenance et une exploitation rationnelle des actifs existants (infrastructure et autres services publics)». Le gouvernement, qui a déjà pris de nombreuses mesures, a réussi à mettre le doigt sur les problèmes institutionnels qui ont handicapé l'efficacité des investissements publics. En outre, une stratégie comprenant un programme d'investissements prioritaires pour le moyen et le long terme sera établie. Les investissements prioritaires à considérer dans les budgets futurs seront sélectionnés sur la base de leur rentabilité économique et sociale, de leur impact sur le développement des régions de l'intérieur, de leur degré de préparation immédiate et de la disponibilité des sources de financement. D'autres mesures importantes seront mises en œuvre pour accélérer l'exécution des projets et améliorer l'efficience des dépenses publiques. Des mesures incluant l'adoption de la loi sur le PPP et la mise en place d'une assistance technique de haut niveau pour améliorer la capacité des institutions publiques en matière de préparation des projets en PPP. A ceux-ci s'ajoutent la décision d'encourager les ministères à mettre en place un système de suivi rapproché et régulier de tous les projets en exécution afin d'identifier les problèmes et intervenir à temps pour éviter les retards et les surcoûts, outre l'amendement de la loi sur les expropriations pour utilité publique dans le but de simplifier les procédures d'expropriation actuelle et mobiliser rapidement l'assiette foncière nécessaire aux projets de développement. Cette réforme est en cours de préparation. Elle sera fondamentale pour l'accélération de la réalisation des projets.