L'ouverture a eu lieu vendredi dernier à 19h00, avec le dernier film de Hichem Ben Ammar. Les rendez-vous hebdomadaires se poursuivront tous les mardis. Vendredi dernier, avec La mémoire noire, de Hichem Ben Ammar, Le cercle de l'Alhambra a annoncé la couleur, avec ses rendez-vous hebdomadaires (tous les mardis). Il relance ainsi une activité interrompue durant des années et renoue avec la cinéphilie. C'est sous le nom de «Le cercle», que le ciné-club El Hamra revient sur la scène, avec une nouvelle collaboration entre le théâtre El Hamra et la Fédération tunisienne des ciné-clubs. El Hamra est une des premières salles de cinéma de la capitale, qui a commencé à fonctionner depuis le 30 septembre 1922. Avec son architecture baroque, ses fauteuils émeraude et son écran géant, cette salle drainait la foule. Transformé, depuis 1985, en un théâtre de tous les Arts par Ezzeddine Gannoun, elle n'a pas pour autant renoncé à sa vocation première. Cette année, la salle fête ses 92 ans et ré-ouvre grand ses bras aux cinéphiles. Le second partenaire de cette aventure humaine n'est autre que la Fédération tunisienne des ciné-clubs, fondée à Tunis le 14 avril 1950 par Tahar Chriâa et qui n'a jamais cessé d'entretenir l'amour du cinéma à travers ses ciné-clubs semés sur tout le territoire contre vents et marées. Créer une vraie dynamique, diffuser une culture cinématographique alternative, former un public actif, initier à la citoyenneté, ce sont les objectifs essentiels de ce ciné-club. De la nostalgie, du cinéma moderne, des fictions, des documentaires, des longs et des courts, des acteurs qui nous manquent, des débats, de l'expérimentation cinématographique, le cercle de l'El Hamra donnera à voir du charme, de l'art et de l'émotion. L'ouverture a eu lieu le vendredi 27 juin à 19h00, avec La mémoire noire, témoignages contre l'oubli, le dernier film de Hichem Ben Ammar, pour poursuivre ses rendez-vous hebdomadaires, tous les mardis. Et c'est ce soir, d'ailleurs, que les membres de ce cercle lanceront ce rendez-vous avec un film particulier qui a marqué l'histoire du cinéma mondial. Un classique que tout cinéphile a dû voir et revoir Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain), un film musical américain de Stanley Donen et Gene Kelly, sorti en 1952. Il dépeint joyeusement le Hollywood des années 1920 et la transition du film muet au film parlant à travers le parcours de trois artistes. A sa sortie, le film a connu un succès modeste. Ce n'est que plus tard qu'on lui reconnaîtra son statut légendaire de monument du cinéma. Ce film est aujourd'hui considéré comme l'une des meilleures comédies musicales jamais créée, trônant à la première place des meilleurs films musicaux et à la cinquième place des plus grands films américains. Un moment de nostalgie et de cinéma joyeux attend les nouveaux venus du cercle. Et l'aventure continuera durant le mois de Ramadan avec Little Big-man et La Traviata, en attendant la rentrée.