Pas moins de 350 spécialistes en oncologie et radiothérapie anti-cancéreuse venant de France, Suisse et Tunisie ont pris part aux travaux du 18e congrès national de cancérologie et de radiothérapie, organisé par le service de cancérologie et de radiothérapie, du CHU Farhat-Hached de Sousse, placé sous l'égide de l'Association de prévention et de lutte contre le cancer du centre tunisien, et qui a eu lieu les 12 et 13 juin dans un hôtel de la place. Cette manifestation a comporté une vingtaine de conférences, 130 posters , une table ronde sur «Les soins cosmétiques chez les cancéreux» et un atelier sur «La radiothérapie du cancer de la prostate». La vulgarisation des innovations dans le domaine du cancer et de la radiothérapie anti-cancéreuse par l'utilisation de nouvelles techniques de radiothérapie moderne anti-cancéreuse, à savoir "les accélérateurs linéaires", constitue, d'après le président du congrès et chef de service de cancérologie et de radiothérapie du CHU Farhat-Hached, le principal objectif de cette manifestation. La Curie-thérapie du cancer de la prostate Au cours de sa conférence portant sur la «Curie-thérapie du cancer de la prostate», le Pr Jean Marc Cosset — professeur d'oncologie et de radiothérapie à l'institut Curie à Paris —, a indiqué que la Curie-thérapie consiste à placer des sources radio-actives soit au contact des tumeurs, soit implantées dans les tumeurs. Pour les cancers de la prostate , on dispose de deux techniques : Primo, l'implantation permanente de 60 à 70 petits grains «d'iode 125» à faible débit de dose. Secundo, l'implantation à haut débit de doses de tubes plastiques dans la prostate et la mise en place temporaire ( quelques minutes) de source radio-active «d'iridium 192» . Jusqu'à présent, la première technique est la seule utilisée pour traiter les cancers à faible risque . La seconde technique est surtout utilisée comme complément à une radiothérapie externe pour les cancers un peu plus évolués . En Tunisie, poursuit le responsable, la deuxième technique va démarrer incessamment. La première pose encore un problème de coût ( les 70 grains d'iode 125, coûtent 3.000 euros pour un patient ). «L'avantage de ces techniques par rapport au traitement chirurgical, c'est l'absence de risque d'incontinence urinaire», a-t-il conclu.