Au terme du premier trimestre de l'année en cours, la Sotumag a enregistré un accroissement de son chiffre d'affaires de 18% pour atteindre 2,064 MDT contre 1,749 MDT à la fin du mois de mars 2013 Le marché de gros de Tunis, qui relève de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag), a toujours contribué à réguler le marché de détail en essayant de présenter aux consommateurs des produits de qualité provenant directement des agriculteurs. Ces produits passent par un processus de contrôle sanitaire pour s'assurer qu'ils ne nuisent pas à la santé des consommateurs. Certes, le tri par qualité n'est pas encore réalisé, mais les produits qui approvisionnent les différents marchés municipaux sont, en général, de qualité acceptable. Toutefois, certains agriculteurs et même des intermédiaires indépendants ne veulent pas passer par le marché de gros et préfèrent vendre leurs produits sur les routes pour éviter les taxes imposées. Un tel comportement peut perturber le marché, dans la mesure où les autorités compétentes ne savent pas, de façon précise, les quantités de produits agricoles commercialisées sur les marchés formel et informel. En plus, le contrôle qualitatif et sanitaire n'est pas assuré. Malgré ces défaillances, plusieurs consommateurs ne trouvent aucun inconvénient à acheter ces produits exposés sur les routes, qui sont même considérés comme plus frais que ceux vendus dans les marchés municipaux et moins chers. Chaque jour, à l'aube, le marché de gros accueille des camions et des camionnettes provenant des régions productrices pour vendre des quantités énormes des produits agricoles. C'est un travail continu qui mobilise plusieurs agriculteurs et mandataires dont l'objectif est de mettre à la disposition des consommateurs, dès le matin, dans les marchés communaux, les différents produits de saison constitués de fruits, légumes, viandes et poissons. Environnement pratique et fonctionnel Au terme du premier trimestre de l'année en cours, la Sotumag a enregistré un accroissement de son chiffre d'affaires de 18% pour atteindre 2,064 millions de dinars tunisiens (MDT) contre 1,749 MDT à la fin du mois de mars 2013. Cette progression est due essentiellement à l'augmentation des revenus provenant des prestations assurées aux clients, passant de 1,322 MDT à 1,561 MDT au terme du mois de mars dernier. Les charges d'exploitation ont enregistré, de même, au terme des trois premiers mois de 2014, une légère progression de 5,4%, passant de 1,552 MDT à 1,635 MDT, dont 1,076 MDT, de charges du personnel. Créé le 4 décembre 1980 avec un capital de 2.000.000 de dinars, le marché de Bir Kassaâ est devenu opérationnel le 17 décembre 1984. A la faveur du décret n° 85-125 du 02/01/1985, il est classé comme marché d'intérêt national (MIN). Depuis cette date, les activités du marché n'ont pas connu de répit, même pendant la période de la révolution —excepté de rares arrêts de travail momentanés—, puisqu'il a continué à approvisionner les marchés pour que tous les consommateurs trouvent ce dont ils ont besoin en produits agricoles. La Sotumag qui gère le marché a mis en place une infrastructure solide qui a été modernisée pour assurer des transactions dans un environnement pratique et fonctionnel. L'un des points forts de ce marché est sans doute son service d'hygiène, doté de plus de 12 techniciens supérieurs, inspecteurs et hygiénistes hautement qualifiés et encadrés par un médecin vétérinaire principal qui s'intéresse à la bonne qualité sanitaire des produits animaliers. Le même marché compte aussi un inspecteur dont la mission consiste essentiellement à vérifier l'état des viandes et poissons en se référant aux analyses du laboratoire de diagnostic et aux analyses chimiques et bactériologiques. La démarche adoptée par la société se base sur un diagramme hiérarchique qui facilite la communication et la diffusion de l'information à l'interne —entre les différents services et directions— et à l'externe. L'informatisation est généralisée à tous les services, y compris à la direction générale et aux autres directions de l'informatique, des affaires administratives et financières, d'exploitation et d'approvisionnement et du bâtiment. Des rapports quotidiens relatifs aux prix et aux apports sont élaborés et envoyés aux intéressés qui peuvent faire des comparaisons entre les chiffres du jour au cours de cette année et ceux de l'année écoulée à la même période. Par ailleurs, et dans le même marché de gros de Bir Kassaâ, des services sont proposés aux intervenants pour garantir le bon déroulement des transactions commerciales. Le marché essaye d'offrir à ses clients un rapport qualité-prix attractif pour les encourager à commercialiser ou à acheter des produits agricoles à partir de ce point stratégique. On a même mobilisé des équipes regroupant des professionnels dans le domaine commercial pour accueillir les visiteurs et leur fournir les informations nécessaires destinées à l'élaboration de projets. Des entrepôts et des chambres froides adaptés à chaque produit sont disponibles et mis à la disposition des opérateurs fréquentant le marché en question. Ces équipements permettent la conservation des produits, notamment ceux qui sont périssables. Des caisses et des emballages sont également disponibles pour que les opérateurs puissent conserver leurs produits dans de bonnes conditions. Autant de services destinés aux clients du marché qui ont accueilli favorablement le projet de mise à niveau de l'infrastructure de base.