Une action de suivi et d'évaluation aura lieu dans un mois pour voir si les difficultés structurelles et conjoncturelles ont été résolues M. Nidhal Ouerfelli, ministre auprès du chef du gouvernement, chargé de la coordination et du suivi des affaires économiques, et des membres de la commission nationale de suivi des projets publics représentants différents départements ministériels se sont rendus lundi 14 avril à Kairouan, et ce, pour d'une part se rendre compte de son essor, d'autre part pour relever les carences auxquelles il est possible de remédier, surtout en ce qui concerne les projets d'infrastructure dont la mise en œuvre connaît beaucoup de retard. Sur le terrain Les hôtes de Kairouan, accompagnés du gouverneur de la région, M. Mohsen Mansouri, ainsi que des responsables régionaux et des journalistes, ont débuté leur visite par un déplacement à la zone industrielle Sbikha El Alem (Metbasta). Ce qui leur a permis de voir de visu l'entreprise allemande de fabrication de chaussures qui emploie 1.145 ouvriers et cadres et qui a été réalisée pour un coût de 40 milliards. En outre, des travaux d'extension sont en cours pour une enveloppe de 30 milliards, ce qui permettra d'embaucher 1.000 autres personnes. Ensuite, à la société de fabrication des crèmes glacées qui a créé 42 postes d'emploi pour un budget de 22 milliards, M. Ouerfelli a discuté avec les responsables et les ouvriers pour noter leurs remarques et leurs suggestions. Pour ce qui est des projets en cours de réalisation au sein de cette zone industrielle et qui devraient créer 500 postes d'emplois, on cite notamment le projet de panneaux photovoltaïques et le projet d'une grande aciérie sur 2 hectares. Néanmoins, les promoteurs désireux de s'implanter à Metbasta se plaignent du manque de terrains disponibles, d'autant plus que les travaux d'extension prévus depuis 2010 sur 100 hectares, avec l'introduction du gaz naturel, de l'éclairage public et d'un réseau d'assainissement, n'ont pas eu lieu. 7 zones industrielles aménagées sur 134 hectares dans tout le gouvernorat Par la suite, tous les membres de la délégation interministérielle ont eu des explications exhaustives à l'aide de panneaux explicatifs concernant les 7 zones industrielles aménagées sur 134 hectares à Kairouan, à Sbikha et à Hajeb El Ayoun, ce qui a permis de réaliser 75 projets. En outre, on a programmé, depuis l'année dernière, l'aménagement de 5 nouvelles zones industrielles à Oueslatia, à Bouhajla, à Nasrallah, à Haffouz et à Sbikha. Mais les formalités administratives traînent toujours. Par ailleurs, au cours de 2013, 23 projets sont entrés en production pour un budget de 19 milliards, ce qui a permis de créer 670 postes d'emploi. Et les projets en cours de réalisation, en ce début d'année 2014, sont de l'ordre de 24 pour une enveloppe de 165 milliards, ce qui devra créer 2.230 postes d'emploi. Retard dans le réaménagement de la zone industrielle route de Tunis Après une petite pause, nous nous rendons à la zone industrielle route de Tunis, où on enregistre un retard dans le réaménagement de 20 hectares prévu depuis 2010. La visite de l'usine de conditionnement des dattes qui emploie 400 cadres et ouvriers, et qui a été réalisée pour une enveloppe de 5 milliards, a permis à M. Ouerfelli et à toute la délégation qui l'accompagnait de prendre connaissance des attentes des employés qui espèrent que cette zone sera améliorée au niveau de l'infrastructure. Réunion de travail Par la suite, lors d'une réunion organisée au sein du gouvernorat, on a évoqué les nombreux projets qui accusent un retard de réalisation, surtout dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'industrie, de l'eau potable, de l'infrastructure de base et de l'électricité. On a parlé également des causes de ce retard, qui sont dues à la lenteur des procédures administratives, aux problèmes fonciers, au non-respect de certains entrepreneurs de leurs engagements, ainsi qu'au retard dans l'ouverture des crédits. M. Ouerfelli a promis de contribuer, avec la collaboration de la commission nationale de suivi des projets ayant un pouvoir exécutif, de résoudre les problèmes qui freinent le développement socioéconomique du gouvernorat de Kairouan et d'accélérer la réalisation des travaux de réhabilitation des zones industrielles afin d'augmenter les opportunités d'investissement . Enfin, le porte-parole du gouvernement a fait savoir qu'une visite de suivi et d'évaluation sera effectuée à Kairouan dans un mois pour voir si les difficultés structurelles et conjoncturelles ont été résolues.