Low a émerveillé les observateurs par de nouveaux repères de jeu et un spectacle qui sont à confirmer aujourd'hui face à une Serbie dos au mur Le duel Allemagne-Serbie est un duel des extrêmes entre le premier et le dernier (déjà!) du groupe D. D'une part, une Allemagne qui a cartonné l'Australie lors du premier match en donnant, par la même occasion, une leçon de football offensif, et d'autre part une Serbie timide et dans ses souliers devant le Ghana. Les ex-Yougoslaves n'ont plus de choix que de gagner pour revenir dans la course et préserver leurs chances d'accéder au second tour. Ce ne serait pas alors une simple formalité pour les Allemands, supérieurs sur le papier, mais qui vont subir une grande opposition de la part des équipiers de Stankovic. D'ailleurs, Raimir Antic , un monsieur qui traîne derrière lui de longues années d'expérience sur les terrains européens, met en garde l'Allemagne contre la réaction des siens qui n'ont pas évolué, selon lui, sur leur vraie valeur contre le Ghana. Un joueur comme Krasic, convoité par les clubs italiens, est attendu sur le couloir droit pour donner des solutions à l'intenable Zigic, l'attaquant de pointe des Serbes. En attendant que Lukovic et Vidic assurent plus de sécurité à l'arrière-garde, et que Kolarov, en route vers le Real, finisse mieux ses impressionnants coups de rein sur son flanc gauche, Antic mise sur la puissance de Stankovic, le leader de l'équipe et table aussi sur la vitesse de Jovanovic, pour marquer et pour gagner. On sait que ces Serbes sont très durs à manier, et qu'ils ont un esprit de conquérants qui leur permet de trouver la solution. Cosmopolite Si l'Allemagne a une qualité, c'est qu'elle est une véritable machine inépuisable qui n'a pas de soucis à ramener des résultats même dans les pires moments. Le réalisme du football allemand est un modèle dans l'espèce. Pas de grande technique individuelle, pas de privilège pour la création, mais un jeu juste, beaucoup de déplacements sur le terrain et des qualités athlétiques ( jeu aérien ), qui permettent aux Allemands de dépasser le faux problème du renouvellement de génération. Finaliste en 2002, demi-finaliste et troisième en 2006, finaliste en Euro 2008, qui a dit que le football allemand est en crise. Low, un entraîneur discret qui n'aime pas trop les médias, a réussi à monter une jeune et ravissante équipe où Ozil, Podoloski et Khedhira, nous ont fait enchanter avec leur football simple, vivace, mais à la touche technique(chose peu habituelle ). L'Australie très faible ? On ne pense pas. Il y avait des signes qui ne trompent pas, toujours l'efficacité de groupe, à l'image de Shweinsteiger, fort dans les duels et dans la récupération, mais aussi une dynamique d'attaque où Ozil, la véritable découverte, puise dans son pied gauche et sa vitesse, pour aider Podolski et Lahm, à trouver l'opportunité de centrer et de s'infiltrer. C'est toujours la même machine qui tient bon en défense, mais qui se jette devant et qui cherche à marquer des buts. En plus, c'est une équipe cosmopolite, qui a su intégrer des nationalités différentes sous les mêmes couleurs. Allemagne-Serbie , c'est à suivre sans conteste.