Le mouvement considère que les propos de Laâguili sont des «crimes répréhensibles aux termes du droit pénal» Le Bureau juridique du mouvement Ennahdha a décidé d'engager des poursuites juridiques contre Taieb Laâguili et les autres membres de l'Initiative nationale pour la recherche de la vérité (Irva) sur l'assasinat de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, a annoncé Ennahdha dans un communiqué rendu public, vendredi, sur son site web officiel. La décision a été prise suite aux déclarations faites par Taïeb Laâguili lors de la conférence de presse tenue, mercredi dernier, par l'Irva. Ennahdha avait rejeté en bloc les propos de Laâguili, estimant qu'il s'agit d'«accusations graves» et de «fausses allégations» ciblant le mouvement et ses militants. «Ces allégations fomentées par Laâguili sont qualifiables de crimes répréhensibles aux termes du droit pénal, dès lors qu'elles constituent une atteinte à l'ordre public, à l'intégrité des personnes, une dénaturation des faits, une escroquerie, une atteinte à l'intégrité du pays et une diatribe mensongère ciblant le mouvement et ses militants», lit-on dans le même communiqué. Parmi les accusations fomentées contre le mouvement Ennahdha, figurent «le terrorisme, l'assassinat de Chokri Belaïd et de Brahmi et l'établissement de liens avec le responsable libyen Abdelhakim Belhaj, dans le dessein de saboter la vie politique et l'intérêt supérieur du pays», ajoute la même source. Le Bureau juridique du mouvement Ennahdha appelle, dans ce communiqué, les autorités judiciaires compétentes à lutter contre ces fausses allégations qui sont de nature à porter atteinte à l'ordre public et à la paix civile.