Les bus spéciaux sont désertés au profit des lignes régulières. Malgré la réservation de bus spéciaux pour le transport scolaire et universitaire, élèves et étudiants continuent d'emprunter les lignes régulières. Ils viennent, ainsi, ajouter plus de confusion et désordre aux conditions de transport.Les bus déjà encombrés (surtout aux heures de pointe) subissent une pression supplémentaire à cause du grand nombre d'usagers dont certains peuvent profiter d'un autre moyen de transport spécial. Sur tout le réseau de transport à travers le pays, on recense plus de 1940 bus uniquement réservés au transport des élèves et des étudiants. Cela représente, à peu près, la moitié du parc roulant. Les abonnés dans ces catégories d'utilisateurs dépassent les 470.000 pour cette année.Les sociétés régionales doivent répondre à la demande d'environ 357.000 clients. Tout comme les autres sociétés, elles sont appelées à assurer des dessertes ciblées et régulières.Les bus, particulièrement, constituent l'essentiel du réseau en plus des métros (y compris celui du Sahel) et des trains de la Sncft. Mais jusqu'à présent, on n'a pas trouvé la solution à ce qui est ressenti par les clients ordinaires comme une gêne. Pourquoi ces usagers qui ont des bus spéciaux (tant dans les villes de l'intérieur qu'à Tunis) ne prennent que les lignes régulières? Ce qui étonne le plus, c'est que les véhicules destinés aux scolaires et aux universitaires circulent (à moitié) vides. En réalité, il y a un effort certain des responsables de ces lignes puisque la fréquence n'est pas très contestée. Les bus qui desservent les foyers universitaires ou les institutions d'enseignement supérieur sont quasiment toujours à l'heure. On peut constater que les étudiants leur préfèrent les autres modes. A leur avis, ces bus ont des horaires contraignants. Certains étudiants veulent flâner un peu après la sortie du cours ou aller dans une autre direction. Le seul moyen pour le faire est d'utiliser le bus régulier ou le métro. Quitte à encombrer les autres lignes.Les sociétés de transport concernées et, spécialement la Transtu (elle a, à elle seule, plus de 100.000 abonnés) feraient bien de se pencher sur le phénomène pour lui trouver la solution. Cette catégorie de jeunes usagers pourrait être sensibilisée au respect des itinéraires et des lignes qui leur sont réservées. Ne bénéficient-ils pas d'un tarif privilégié ? Selon les responsables un abonnement scolaire ou universitaire coûte dix fois moins que son prix réel. D'autant que ce service spécial, comme son nom l'indique, ne peut être exploité autrement. C'est-à-dire qu'un passager ordinaire même abonné ne peut s'embarquer sur ces lignes.L'attitude des étudiants et des élèves est admissible mais eux aussi doivent comprendre la nécessité d'emprunter leurs lignes spéciales autant que possible. D'ailleurs, la durée du parcours est moins longue qu'une ligne ordinaire.