Ahmed Kedidi : «Nous préconisons la formation d'un gouvernement d'entente nationale qui, contrairement à la solution d'un gouvernement de salut national, n'exclut pas les partis de la Troïka» L'Union patriotique libre (UPL), présidée par le milliardaire et homme d'affaire Slim Riahi, a organisé hier à Tunis, une conférence de presse dans laquelle elle clarifie sa position relative à la crise politique et sécuritaire que traverse le pays. Le vice-président du parti, Ahmed Kedidi, a appelé dans ce sens à «casser la bipolarisation partisane» en proposant une solution intermédiaire. «Nous sommes contre la dissolution de l'ANC mais nous préconisons la formation d'un gouvernement d'entente nationale, qui, contrairement à la solution d'un gouvernement de salut national, n'exclut pas les partis de la Troïka», explique-t-il. Ce gouvernement d'«entente nationale» qui s'ajoute aux notions de gouvernement de «salut national» et d'«union nationale» serait un gouvernement de politiciens, élargi à tous les partis, y compris à la coalition gouvernementale actuelle. Quant à l'Assemblée nationale constituante, elle reste pour l'UPL un rempart qu'il est important de préserver pour éviter le chaos. Toutefois, selon Souhaiel Laouini, ses prérogatives doivent être «limitées à l'écriture de la Constitution dans un délai raisonnable défini par une loi». D'un autre côté, l'UPL n'a pas été tendre envers la Présidence de la République, qui selon les responsables de cette formation dispose de suffisamment de prérogatives pour prendre des décisions à la hauteur des évènements. «Le président de la République est tout de même le commandant suprême des forces armées, et nous pensons que le changement doit également concerner Moncef Marzouki», a ajouté Souhaiel Laouini, secrétaire général de l'UPL. Par ailleurs, en l'absence du président du parti Slim Riahi, c'est Ahmed Kedidi qui annonce que le congrès national du parti se tiendra au mois d'octobre prochain.